Poésies de Benserade/Sur l’Amour
Sur l’Amour.
BOUTS-RIMEZ.
Ouy, l’Amour est le maître, et l’on est | chimérique |
De croire y résister ; tantôt c’est un | mouton. |
Tantôt une fureur bizare et | colérique |
Qui déconcerteroit et Socrate et | Caton. |
Son empire s’étend plus loin que l’ | Amérique ; |
De prés aux conquérans il serre le | bouton. |
L’Amour est Médecin, l’Amour est | Empirique, |
Et depuis l’éléphant descend jusqu’au | Raton. |
Tel qui cache ses fers pour les rendre | invisibles, |
Sans s’échapper, d’un mot fait des progrès | paisibles. |
De mille billets doux, tendre et secret | Lecteur, |
Tel qui mérite bien qu’on lui chante sa | game, |
Ne se tient pas content des faveurs d’une | dame, |
S’il ne parle aussi haut que le | Prédicateur. |
Attention : la clé de tri par défaut « Sur l’amour » écrase la précédente clé « sur l'amour ».