Pauvres fleurs/Un Bouquet de Femme
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UN BOUQUET DE FEMME.
Partez, Arnold ! faites un long voyage ;
Ce ciel de feu vous brûlerait le cœur ;
Déjà vos yeux surchargés de langueur,
N’enferment plus le rire de votre âge :
Vingt ans et triste : Ah ! vous me faites peur !
Partez, Arnold ! sauvez votre pensée,
Au sol natal qui pleure vos printemps ;
Votre ennemi vous laisse peu d’instans,
Si c’est d’amour que votre âme est blessée.
Est-il si doux de mourir à vingt ans !
Partez, Arnold ! détachez de votre âme,
Ce bouquet blanc au venin parfumé.
Cherchez des fleurs sous un ciel désarmé :
N’en cueillez plus sur le cœur d’une femme ;
Ce pauvre cœur où l’on grava : « Fermé ! »