Paris, ses organes, ses fonctions et sa vie dans la seconde moitié du XIXe siècle/T2 PJ

PIÈCES JUSTIFICATIVES


NUMÉRO 1


Impôts du vin.


Il est intéressant de voir, en regard des impôts anciens et abolis, le relevé des impôts que le vin paye aujourd’hui. On lit dans le Moniteur universel du 13 septembre 1869 :

« Le Progrès de Lyon a fait un curieux relevé de ce que paye d’impôt le vin. Le voici :

« 1. Impôt au profit de l’État, sous le titre de contribution foncière ;

« 2. Impôt au profit de l’État, sous le titre de passavant, exigible chaque fois qu’un propriétaire fait transporter du vin d’une de ses caves dans une autre ;

« 3. Impôt au profit de l’État, sous le titre d’acquit-à-caution, chaque fois que du vin est transporté dans un entrepôt ;

« 4. Impôt au profit de l’État, sous le titre de droit de congé, chaque fois que du vin est vendu à un particulier pour la consommation de sa maison ;

« 5. Impôt au profit de l’État, sous le titre de droit de détail, quand le vin est vendu par les débitants ;

« 6. Impôt au profit de l’État, sous le nom de licence, payable par le marchand en gros, qui a droit d’entrepôt ;

« 7. Impôt au profit de l’État, sous le nom de licence, payable par les débitants, pour droit d’entrepôt ;

« 8. Impôt au profit de l’Élat, sous le nom de licence, payable par le propriétaire qui veut vendre son vin en détail ;

« 9. Impôt au profit de l’État, sous le nom de licence, payable par le marchand distillateur ;

« 10. Impôt an profit de l’État, sous le nom de licence, payable par le propriétaire qui veut mettre dans son vin une quantité d’eau-de-vie pour composer des rogommes ;

« 11. Impôt au profit de l’État, sous le titre de droit d’entrée, payable pour le vin qu’on introduit dans les villes ;

« 12. Impôt au profit de l’État, sous le titre de navigation, lorsque le vin est transporté sur des rivières, même lorsqu’elles ne sont navigables qu’au moment de la fonte des neiges ;

« 13. Impôt au profit de l’État, sous le même titre, droit de navigation sur les canaux où le vin est taxé plus haut qu’aucune autre espèce de marchandises ;

« 14. Impôt au profit de l’État, sous le titre de décime de guerre, qui accroît d’un dixième la plus grande partie des treize impôts précédents ;

« 15. Impôt au profit des villes, sous le titre d’octroi ;

« 16. Impôt au profil des habitants de certaines villes qui, par des perceptions à leurs barrières, sur les vins, s’affranchissent en totalité ou en partie de leurs contributions personnelles et mobilières. »


NUMÉRO 2


Prix du setier de froment comparé à la valeur du marc d’argent pur.


  Setier de froment. Prix du marc d’argent pur.  
1515-1530… 2fr 45 12fr 35  
1530-1545… 2   80 13   17  
1545-1560… 2   20 13   17  
1599-1614… 8   82 19   90 Découverte de l’Amérique.
1614-1627… 9   98 20   27  
1627-1642… 13   65 21   70  
1642-1663… 16   53 24   90  
1663-1678… 11   67 28   50  
1678-1693… 11   85 28   67  
1693-1703… 21   12 30   47 Décadence de Louis XIV
1703-1712… 20   17 34     »  
1712-1727… 20   30 36   99  
1727-1742… 25   38 49   89  
1757-1772… 23   12 49   89  
1772-1787… 26   57 49   89  
1815-1830… 31   62 55   16  
1830-1835… 29   50 55   06  


Extrait du travail de M. Montveran : Tableau des variations du setier de froment depuis 1515 jusqu’en 1855.

NUMÉRO 3


Les halles au quatorzième siècle.


Ce joyeux séjour des plus agréables divertissements offre, en de très-grandes montres pleines de trésors inestimables, toutes les espèces les plus diverses de joyaux réunis dans la maison dite les Halles des Champeaux. Là, si vous en avez le désir et les moyens, vous pourrez acheter tous les genres d’ornements que l’industrie la plus exercée, l’esprit le plus inventif se hâtent d’imaginer pour combler tous vos désirs. Vouloir décrire, dans leurs détails, toutes les spécialités que renferment ces genres, ce serait allonger cet ouvrage et lui donner une longueur telle, qu’elle ferait naître l’ennui dans l’âme du lecteur, et lui montrerait combien l’auteur s’oublie quand il cherche des choses impossibles. Je ne veux pas toutefois omettre entièrement de dire que, dans quelques endroits des parties inférieures de ce marché, et pour ainsi dire sous des amas, des monceaux d’autres marchandises, se trouvent des draps plus beaux les uns que les autres ; dans d’autres, de superbes pelisses, les unes faites de peaux de bêtes, les autres d’étoffes de soie, d’autres enfin composées de matières délicates et étrangères, dont j’avoue ne pas connaître les noms latins. Dans la partie supérieure de l’édifice, qui forme comme une rue d’une étonnante longueur, sont exposés tous les objets qui servent à parer les différentes parties du corps humain : pour la tête, des couronnes, des tresses, des bonnets ; des peignes d’ivoire pour les cheveux, des miroirs pour se regarder, des ceintures pour les reins, des bourses pour suspendre au côté, des gants pour les mains, des colliers pour la poitrine, et autres choses de ce genre, que je ne puis citer, plutôt à cause de la pénurie des mots latins que faute de les avoir bien vues. Mais, pour que les splendeurs sans nombre de ces brillants objets, dont les variétés et le nombre infini s’opposent à une description complète et détaillée, puissent du moins être effleurées dans un ensemble superficiel, laissez-moi vous parler ainsi : dans ces lieux d’exposition, les regards des promeneurs voient sourire à leurs yeux tant de décorations pour les divertissements des noces et pour les grandes fêtes, qu’après avoir parcouru à demi une rangée, un désir impétueux les porte vers l’autre, et qu’après avoir traversé toute la longueur une insatiable ardeur de renouveler ce plaisir, non pas une fois ni deux, mais comme indéfiniment, en reprenant au commencement, leur ferait recommencer l’excursion, s’ils voulaient en croire leur désir.

Jean de Jeandun ; extrait du Tractatus de laudibus parisius.


NUMÉRO 4


Vente en gros du gibier.


NOMBRE DE PIÈCES DE GIBIER VENDUES PENDANT LES PÉRIODES DE CHASSE 1867-1868 ET 1868-1869.
MOIS. ALOUETTES. BÉCASSES. CAILLES. CERFS, CHEVREUILS, DAIMS. FAISANS. GRIVES ET MERLES. LIÈVRES. PERDRIX. TOTAUX.
  1867-1868
Septembre 435 50 26 314 440 1 474 348 20 932 185 028 235 021
Octobre 121 173 1 532 3 400 1 663 4 760 12 504 43 942 107 175 296 149
Novembre 162 222 8 900 222 3 095 11 204 16 513 79 783 82 075 364 014
Décembre 309 691 14 108 327 3 128 9 849 51 045 67 255 71 375 526 778
Janvier 513 609 577 3 3 505 7 148 1 506 44 310 65 000 635 658
Février 3 626 1 635 14 1 542 2 971 2 594 13 922 30 371 56 675
Totaux 1 110 756 26 802 30 280 13 373 37 406 84 510 270 141 541 024 2 114 295
  1888-1869
Septembre 125 66 12 474 409 1 385 175 20 829 129 817 164 980
Octobre 310 611 1 016 2 251 1 348 6 725 11 336 49 089 87 193 469 569
Novembre 218 038 8 438 252 3,249 16 694 20 407 76 842 68 164 411 784
Décembre 143 415 6 372 107 2 990 19 037 11 066 77 083 55 292 315 362
Janvier 71 336 4 890 56 2 526 15 062 14 781 45 097 55 301 209 049
Février 13 163 1 380 648 1 474 4 405 4 661 18 145 19 737 63 613
Totaux 756 688 22 162 15 488 11 996 63 008 62 426 287 085 415 504 1 634 357

NUMÉRO 5


Incendie des Halles.



préfecture de police
2e division — 3e bureau

VILLE DE PARIS
1er  arrondissement

COMMISSARIAT DE POLICE
du quartier des Halles.
No 1106

sommaire :
Incendie dans les caves du pavillon no 12.
mort du nommé harthmann.
Sept blessés.

Commencé à 9 h. 40. — Terminé à 2 h. 1/2.

Dégâts et pertes : 600 000 fr.


PROCÈS-VERBAL



L’an mil huit cent soixante-huit, le dix juillet, à dix heures moins cinq du soir,

Nous, Louis-Alexandre Tenaille, commissaire de police de la ville de Paris, plus spécialement chargé du quartier des Halles, officier de police judiciaire, auxiliaire de M. le procureur impérial.

Informé par le sieur Rouget Louis-Achille, gardien du pavillon des Halles no 11, affecté à la volaille, que le feu s’était déclaré depuis quelques instants dans le pavillon no 12, affecté à la vente au détail des beurres, des œufs, des viandes cuites, des graines et de la faïence.

Nous nous y sommes aussitôt transporté.

Ce pavillon est borné au nord par le pavillon à la volaille, dont il est séparé par une voie de 14 mètres, à l’ouest par le pavillon de la vente en gros des beurres, dont il est également séparé par une voie également de 14 mètres, au sud par la rue Berger et à l’est par la rue Pierre-Lescot.

À notre arrivée, nous avons reconnu que tout le sous-sol de ce pavillon, où sont les resserres renfermant les marchandises des titulaires, était en feu.

Ce feu, paraît-il, s’était communiqué à tout le sous-sol avec une rapidité effroyable, ce qui s’explique par la nature des marchandises et autres objets qui se trouvaient dans les resserres, et qui sont : des paniers en très-grande quantité, beaucoup contenant de la paille et des planches en sapin pour supporter les marchandises.

Ces resserres sont au nombre de deux cent quarante.

Sont arrivées en même temps que nous deux pompes que nous pensons être des postes de la mairie et de la direction générale des postes, rue Jean-Jacques Rousseau.

L’une d’elles s’est établie rue Pierre-Lescot, et l’autre, sur notre demande, a été établie dans le pavillon à la volaille.

Nous avons pensé que le meilleur était de combattre le feu par les caves des pavillons à la volaille et à la vente en gros des beurres, où des pompes peuvent facilement être amenées.

Pendant que nous nous trouvions dans les caves de la vente en gros des beurres, est arrivé le sieur Chauveau Louis, demeurant rue Saint-Denis, no 138, spécialement chargé de la direction matérielle du gaz sous les pavillons. Il arrivait pour fermer les compteurs, mais, par une fatalité bien malheureuse, toux les ustensiles se trouvaient justement renfermés dans le pavillon en feu, et, par une fatalité plus grande encore, comme il avait employé des ustensiles non appropriés aux appareils, il avait tordu la tige du compteur placé dans un regard extérieur, au pavillon 12, sur la rue Pierre-Lescot, sans pouvoir fermer le compteur, si bien qu’à chaque instant on craignait que la chaleur ne vînt à détruire ce compteur et à mettre le feu dans les grosses conduites qui ne mesurent pas moins de 10 centimètres de diamètre, ce qui aurait amené des malheurs incalculables.

En fort peu de temps sont arrivées plusieurs pompes, puis des chefs de service, entre autres M. le chef de la police municipale avec l’officier de paix Saint-Clair, des brigades centrales, choisi sans doute parce qu’il a commandé la brigade spéciale des Halles et qui a rendu les plus grands services par son activité, son intelligence personnelle et sa connaissance spéciale des localités.

M. le chef de la police municipale a fait demander, aussitôt son arrivée, les employés de la ville pour le gaz et pour les eaux.

De minute en minute arrivaient de nouvelles pompes, et l’on a pu en établir treize, tant au rez-de-chaussée que dans les sous-sols.

M. Radigon, architecte de la ville de Paris, spécialement chargé des Halles, manifestait la crainte que les tuyaux alimentant le compteur à gaz ne prissent feu, puisque ce compteur n’avait pu être fermé, la tige ayant été tordue par Chauveau ; aussi fit-il exécuter, dans la rue Pierre-Lescot, une tranchée qui lui permit, après avoir pris toutes les précautions si grandes en pareilles circonstances, de faire briser la conduite principale et de faire refermer aussitôt la partie alimentant le compteur avec les matériaux apportés à cet effet.

Nous avons entendu plusieurs employés du gaz qui blâmaient ce travail comme présentant de très-grands dangers ; cependant il fallut bien reconnaître qu’une fois ce travail terminé, tout danger d’explosion avait disparu.

Le feu, dans les caves, avait une telle intensité, qu’il était impossible de se tenir près des grilles, et c’est sans doute cette circonstance qui a empêché les pompiers d’établir leurs garnitures sur des pas-de-vis montés exprès aux conduites d’eau au pourtour du pavillon.

Avant onze heures, M. le préfet de police, avec M. le secrétaire général et tout l’état-major des pompiers, étaient présents sur le lieu du sinistre.

Vers onze heures et demie, la voûte, au centre du pavillon, s’écroulait avec un fracas épouvantable et formait un trou béant de plus de 100 mètres superficiels.

Malheureusement le caporal des pompiers Hartmann se trouvait sur cette voûte avec une lance de pompe pour projeter de l’eau par une ouverture existant dans cette voûte, et il fut entraîné, avec les matériaux, dans cette affreuse fournaise.

Au bruit occasionné par ce nouveau sinistre, nous nous sommes rendu sur les lieux et nous avons aperçu là un pompier qui, après avoir saisi un cordage et avoir été ramené jusqu’au sommet de la voûte, était retombé dans le feu.

Une échelle de fer, aussitôt mise dans cette fournaise, a permis à ce malheureux militaire d’être retiré dans un très-bref délai.

Nous pensions que ce pompier n’était autre que le caporal Hartmann, qui avait été porté aussitôt chez le sieur Baratte, restaurateur, rue Berger, n° 8, où nous lui avons fait donner des secours par le docteur Chammartin, demeurant rue Bertin-Poirée, n° 14, qui n’a pas quitté de la nuit le lieu du sinistre, non plus que son confrère, M. Marchand, demeurant rue de l’Aiguillerie, n° 3.

Le docteur Chammartin avait reconnu que Hartmann avait tout le corps brûlé au troisième degré et qu’il ne pourrait vivre que quelques heures.

Nous l’avons fait porter de suite à l’hôpital des pompiers, rue du Faubourg-Saint-Martin.

Nous avons appris, un peu plus tard, par un officier des pompiers, qu’au moment où la voûte s’était ouverte et où Hartmann avait été englouti, il était resté comme mort, et que c’était le sergent Boulard (caserne du Château-d’Eau), qui s’était précipité dans la fournaise, avait attaché avec une promptitude incroyable son camarade, que l’on avait remonté anssitôt, et que c’était le sergent Boulard que nous avions vu retirer au moyen de l’échelle de fer.

Ce brave sergent n’avait eu qu’une blessure légère à la main.

À deux heures et demie du matin, on était complètement maître du feu.

Les blessés sont au nombre de sept, savoir :

Le sergent Boulard, les pompiers Lanjaer (contusionné) ; Hedieu, qui a été asphyxié et qu’on a dû saigner sur la place pour le rappeler à la vie ; le gendarme François Antonini, et les sieurs Lefebvre (Marie), courtier en bijoux, demeurant boulevard de Montrouge, n° 35 (blessé à la main droite) ; Bataille (Pierre), cordonnier, 38 ans, demeurant rue Aubry-le-Boucher, n° 20, (épaule démise) ; Chéron (Antoine-Eugène), 43 ans, porteur aux Halles, demeurant rue des Poiriers, n° 10, qui a eu la plante des pieds brûlée.

Toutes ces blessures seront sans suites fâcheuses.

M. le général Soumain est resté une heure environ sur le lieu du sinistre.

On prétend que M. le général Schramm est venu également, mais nous ne l’avons point vu.

M. Doller, inspecteur général de l’approvisionnement de la ville de Paris, est arrivé un des premiers sur le lieu du sinistre, et son personnel des forts, encouragé par sa présence, a contribué pour une large part à l’extinction de l’incendie.

Quand on a été maître du feu, M. l’inspecteur général, secondé par nous, a pris les mesures nécessaires pour que l’approvisionnement de la capitale ne souffrît pas de l’événement que nous constatons.

À cinq heures du matin, il ne restait plus que deux pompes laissées par mesure de sûreté, vingt hommes du 9e de ligne et des sergents de ville en quantité suffisante pour nous permettre de faire garder le pavillon incendié de façon à ce que personne ne pût y pénétrer.

Il n’eût pas été prudent avant le refroidissement complet des voûtes de les surcharger inconsidérément.

Des gardes de Paris, des soldats envoyés de la caserne du Louvre et d’autres casernes, s’étaient retirés avec leurs officiers, ainsi que l’inspecteur divisionnaire Vassal, qui accompagnait M. le chef de la police municipale ; puis trois officiers de paix de l’arrondissement. M. Baruel est resté avec nous jusqu’à cinq heures du matin.

M. Le Clerc, notre collègue du quartier Bonne-Nouvelle, est arrivé à onze heures et demie et n’a quitté le lieu du sinistre qu’à trois heures du matin.

Les dégâts à supporter par la ville de Paris sont considérables.

Ils ne s’élèveront pas, paraît-il, à moins de cinq cent mille francs.

Les colonnes en fer placées au milieu de la voûte, où le foyer de l’incendie s’était trouvé concentré, ont été tordues par le feu d’une si terrible façon, que si celles qui supportaient les colonnes supérieures de la toiture avaient été atteintes de la même façon, tout le pavillon se serait écroulé, au moins d’après l’avis d’un homme spécial, M. Radigon, architecte de la ville.

Les titulaires des deux cent quarante places sont au nombre de cent soixante-trois ; et les pertes éprouvées par ces industriels peuvent être approximativement fixées à cent vingt mille francs.

Nous avons aussitôt et sur les lieux mêmes ouvert une enquête dans laquelle nous avons vu qu’il était utile d’entendre les sieurs :

1° Hertz, gardien de service cette nuit au pavillon incendié ;

2° Angeli, garde de Paris, 1re  compagnie, 2e bataillon, également de service de nuit dans le pavillon au moment où le feu s’est déclaré ;

3° Rouget, gardien du pavillon n° 11, qui un des premiers s’est aperçu que le feu existait dans les caves du pavillon n° 12 ;

4° Barbachou, garçon de café, rue de la Cossonnerie, n° 14 ;

5" Violette, marchand des quatre-saisons, demeurant rue Pierre-Lescot, n° 2 ;

6° Chatelard, marchand d’ustensiles de ménage, rue Pierre-Lescot, n° 2 ;

Les déclarations de ces témoins ont été reçues dans des procès verbaux séparés du présent et qui lui feront suite.

De ce qui précède, nous avons fait et rédigé le présent procès verbal, que nous avons signé.

Le commissaire de police,
TENAILLE.

NUMÉRO 6


Timbres-poste livrés par la Monnaie à l’Administration générale des Postes, 1849-1873.


CATÉGORIES. NOMBRE. VALEUR. CATÉGORIES. NOMBRE. VALEUR.
  1849  
20 cent.…… 48 748 800 9 749 760
40 ………… 1 864 500 745 800
1 franc …… 1 194 000 1 194 000
Totaux… 51 807 300 11 689 560


  1850  
10 cent.…… 3 308 100 330 810
15 ………… 1 783 600 267 840
20 ………… 15 947 700 3 189 540
25 ………… 14 701 800 3 675 450
40 ………… » »
1 franc …… » »
Totaux… 35 743 200 7 463 640


  1851  
10 cent.…… 7 808 700 780 870
25 ………… 19 957 500 4 989 375
40 ………… 1 253 700 502 680
1 franc …… 1 204 800 1 204 800
Totaux… 30 227 700 7 477 725
  1852  
10 cent.…… 7 443 000 744 300
15 ………… 924 300 158 645
25 ………… 19 267 500 4 816 875
40 ………… 298 200 119 280
Totaux… 27 953 000 5 819 100
  1853  
10 cent.…… 10 296 000 1 029 600
15 ………… 600 000 90 000
25 ………… 21 954 300 5 488 575
40 ………… 1 903 500 761 400
1 franc …… 1 199 100 1 199 100
Totaux… 35 952 900 8 568 675
  1854  
5 cent.…… 2 398 500 119 925
10 ………… 11 400 000 1 140 000
20 ………… 60 990 000 12 198 000
25 ………… 7 114 500 1 778 625
40 ………… 3 354 000 1 341 600
80 ………… 599 100 479 280
Totaux… 85 856 100 17 057 430
  1855  
5 cent.…… 7 726 200 386 310
10 ………… 24 231 300 2 425 130
20 ………… 111 600 000 22 320 000
40 ………… 6 282 400 2 514 960
80 ………… 3 109 200 2 487 360
Totaux… 152 954 100 30 131 760
  1856  
5 cent.…… 5 385 600 269 280
10 ………… 29 406 300 2 940 630
20 ………… 142 500 000 28 500 000
40 ………… 4 426 500 1 770 600
Totaux… 181 718 400 35 480 510
  1857  
5 cent.…… 5 994 000 299 700
10 ………… 26 700 000 2 670 000
20 ………… 150 900 000 30 180 000
40 ………… 8 397 900 3 359 160
80 ………… 3 200 700 2 560 560
Totaux… 195 192 600 39 069 420
  1858  
5 cent.…… 6 054 000 302 700
10 ………… 32 400 000 3 240 000
20 ………… 145 800 000 29 160 000
40 ………… 9 660 000 3 864 000
80 ………… 3 029 700 2 424 760
Totaux… 196 943 700 38 990 460
CATÉGORIES. NOMBRE. VALEUR. CATÉGORIES. NOMBRE. VALEUR.
  1859  
5 cent.…… 13 428 000 671 400
10 ………… 36 600 000 3 660 000
20 ………… 168 000 000 33 600 000
40 ………… 6 079 200 2 451 680
80 ………… 1 800 000 1 440 000
Totaux… 225 907 200 41 803 080


  1860  
1 cent.…… 59 100 000 591 000
5 ………… 10 594 500 529 725
10 ………… 56 418 000 56 415 800
20 ………… 159 874 800 31 974 960
40 ………… 6 033 900 2 413 560
80 ………… 1 272 600 1 018 080
Totaux… 293 295 800 42 169 125


  1861  
1 cent.…… 47 110 500 471 105
5 ………… 10 169 400 508 470
10 ………… 43 200 000 4 320 000
20 ………… 204 900 000 40 980 000
40 ………… 11 706 600 4 682 640
80 ………… 3 025 800 2 420 640
Totaux… 320 112 300 53 382 855


  1862  
1 cent.…… 91 854 900 918 549
2 ………… 1 890 000 37 800
5 ………… 16 119 300 805 965
10 ………… 43 020 000 4 302 000
20 ………… 188 700 000 37 740 000
40 ………… 10 559 100 4 223 640
80 ………… 3 029 700 2 423 760
Totaux… 355 173 000 50 451 714


  1863  
1 cent.…… 41 961 000 419 610
2 ………… 40 612 500 812 250
4 ………… 12 900 000 516 000
5 ………… 15 273 600 763 680
10 ………… 64 800 000 6 480 000
20 ………… 192 600 000 38 520 000
40 ………… 6 900 000 2 760 000
80 ………… 6 513 000 5 210 400
Totaux… 381 560 100 55 481 940
  1864  
1 cent.…… 68 175 900 681 759
4 ………… 8 008 800 320 352
5 ………… 15 570 900 778 545
10 ………… 56 100 000 5 610 000
20 ………… 223 800 000 44 760 000
40 ………… 11 928 300 4 771 320
Totaux… 583 583 900 56 921 976
  1865  
1 cent.…… 77 100 000 771 000
2 ………… 24 518 700 590 374
5 ………… 20 100 000 1 005 000
10 ………… 62 100 000 6 210 000
20 ………… 213 900 000 42 780 000
40 ………… 11 377 200 4 550 880
80 ………… 4 494 600 5 595 680
Totaux… 413 590 500 59 402 934
  1866  
1 cent.…… 108 376 800 1 083 768
2 ………… 18 728 700 374 574
4 ………… 3 000 000 120 000
5 ………… 15 300 000 765 000
10 ………… 76 800 000 7 680 000
20 ………… 231 000 000 46 200 000
40 ………… 11 700 000 4 680 000
80 ………… 4 783 500 3 826 800
Totaux… 469 689 000 64 730 142
1867 (Exposition universelle.)
1 cent.…… 32 400 000 324 000
2 ………… 33 300 000 666 000
4 ………… 8 920 200 356 808
5 ………… 22 920 600 1 146 030
10 ………… 92 400 000 9 240 000
20 ………… 270 600 000 54 120 000
50 ………… 13 303 500 3 991 050
40 ………… 14 003 100 5 601 240
80 ………… 1 500 000 1 200 000
Totaux… 489 347 400 76 645 128
  1868  
1 cent.…… 115 845 900 1 158 459
2 ………… 15 000 000 300 000
4 ………… 12 248 400 489 936
5 ………… 23 022 900 1 151 145
10 ………… 63 000 000 6 300 000
20 ………… 285 600 000 57 120 000
40 ………… 11 961 600 4 784 640
80 ………… 4 169 100 3 335 280
Totaux… 530 847 900 74 639 460
CATÉGORIES. NOMBRE. VALEUR. CATÉGORIES. NOMBRE. VALEUR.
  1869  
1 cent.…… 68 400 000 684 000
2 ………… 39 695 400 793 908
4 ………… 9 300 000 372
5 ………… 20 400 000 1 020 000
10 ………… 89 100 000 8 910 000
20 ………… 268 500 000 53 700 000
40 ………… 11 970 000 4 788 000
80 ………… 4 514 400 3 611 520
5 francs …… 2 400 000 12 000 000
Totaux 514 279 800 85 879 428
  1870  
1 cent.…… 110 566 800 1 105 608
2 ………… 24 979 800 499 596
4 ………… 8 192 400 527 696
5 ………… 5 332 200 266 610
10 ………… 116 100 000 11 610 000
20 ………… 190 200 000 38 040 000
50 ………… 6 577 500 1 975 250
40 ………… 17 100 000 6 840 000
80 ………… 5 988 600 4 790 880
5 francs …… 2 051 850 10 259 250
Totaux 487 089 150 75 712 950
1870 (Délégation de Bordeaux.)
1 cent.…… 7 089 675 70 896 75
2 ………… 1 140 075 22 801 50
4 ………… 885 075 35 403   »
5 ………… 1 935 075 96 753 75
10 ………… 5 175 675 517 567 50
20 ………… 16 088 325 3 217 665   »
30 ………… 667 575 200 272 50
40 ………… 1 245 075 498 030   »
80 ………… 684 375 547 500   »
Totaux. 34 910 925 5 206 890   »
1871 (Délégation de Bordeaux.)
1 cent.…… 17 381 700 175 817   »
2 ………… 7 742 400 154 848   »
4 ………… 3 348 900 133 956   »
5 ………… 4 458 750 222 937 50
10 ………… 12 125 400 1 212 540   »
20 ………… 36 356 850 7 271 370   »
30 ………… 2 268 300 680 490   »
40 ………… 2 050 950 820 380   »
80 ………… 1 654 200 1,323   »
Totaux. 87 387 450 11 993 698 50
  1871  
1 cent.…… 33 300 000 333 000
2 ………… 1 854 500 366 900
4 ………… 10 800 000 432 000
5 ………… 40 800 000 2 040 000
10 ………… 7 735 500 773 550
15 ………… 36 900 000 5 535 000
20 ………… 32 610 900 6 522 180
25 ………… 120 000 000 30 000 000
30 ………… 3 900 000 1 170 000
40 ………… 2 141 100 856 410
80 ………… 418 500 334 800
Totaux 306 951 000 48 363 870
  1872  
1 cent.…… 72 900 000 729 000
2 ………… 74 700 000 1 494 000
4 ………… 15 300 000 612 000
5 ………… 38 400 000 1 920 000
15 ………… 72 823 200 10 925 480
25 ………… 270 500 000 67 575 000
30 ………… 12 300 000 3 690 000
40 ………… 6 300 000 2 520 000
80 ………… 5 867 700 4 694 160
Totaux 568 890 900 94 157 640
  1873  
1 cent.…… 35 400 000 354 000
2 ………… 76 067 800 1 521 356
4 ………… 16 392 600 655 704
5 ………… 39 219 000 1 960 950
10 ………… 21 150 000 2 115 000
15 ………… 45 300 000 6 795 000
25 ………… 300 000 000 75 000 000
30 ………… 18 729 600 5 618 880
40 ………… 14 511 000 5 804 400
80 ………… 9 152 400 7 321 920
Totaux 575 922 400 107 147 210

NUMÉRO 7


Opérations de la Banque pendant la période de 1850 à 1873.


1850………… 2 053 924 000 francs.
1851………… 1 947 128 000
1852………… 2 842 266 000
1853………… 4 271 394 000
1854………… 4 213 507 000
1855………… 5 239 842 000
1856………… 6 313 534 000
1857………… 6 571 544 000
1858………… 5 734 542 000
1859………… 6 652 569 000
1860………… 6 340 560 000
1861………… 6 556 688 000
1862………… 7 783 790 000
1863………… 7 542 270 000
1864………… 7 909 320 000
1865………… 7 422 604 000
1866………… 8 292 773 000
1867………… 7 372 875 000
1868………… 7 100 678 000
1869………… 8 325 682 000
1870………… 8 499 185 000
1871………… 10 594 320 000
1872………… 15 675 596 000
1873………… 16 715 331 000
Le secrétaire général,
MARSAUD.