Cloches gaies ! cloches tristes !


Nous n’avions jamais entendu
Vibrer les cloches d’un village,
D’un village pauvre et perdu,
Qu’en regardant un paysage
Peint par Millet. Me comprends-tu ?

Mais aujourd’hui, date infinie,
Le vieux clocher chante pour nous.
Vite, allons prier à genoux,
Je serai béni, toi bénie.


Du bonheur, du bonheur encor !
Vois, nous avons un beau cortège ;
Cheveux épars, sonnant du cor,
La Gloire est là qui nous protège,
Et la Fortune, tout en or…


Non, je me suis trompé, l’Église
Nous regarde d’un méchant œil,
La douleur, la douleur nous brise !
Avec nous la Fortune en deuil
Suit la Gloire mise au cercueil.