Des presses de Vromant & Co, imprimeurs (p. 88).

NOCES D’OR


S’aimer au terme du voyage
Comme au départ de ses vingt ans,
S’aimer encore, encore autant
Et si possible davantage ;

Des jeux d’un cœur toujours constant
Brûler sous les glaces de l’âge,
Dérision ! L’amour volage,
L’amour ne dure qu’un instant.

— Eh ! qu’en sais-tu, censeur morose,
Pour qui l’amour est une rose
Vivant l’espace d’un matin ?

C’est un fruit auquel l’été donne
L’éclat éphémère du teint,
Mais que, seule, mûrit l’automne…