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ET DU PEUPLE.

Le prince philosophe encouragera la religion, qui enseigne toujours une morale pure et très-utile aux hommes ; il empêchera qu’on ne dispute sur le dogme, parce que ces disputes n’ont jamais produit que du mal.

Il rendra, autant qu’il le pourra, la justice distributive plus uniforme et moins lente, et rougira pour nos ancêtres que ce qui est vrai à Dreux soit faux à Pontoise.

Le prince philosophe sera convaincu que plus un peuple est laborieux, plus il est riche : il aura soin que ses villes soient embellies, parce qu’alors il y aura plus de travaux, et qu’il en résultera l’utile et l’agréable.

On composerait un gros livre de tout le bien qu’on peut faire ; mais un prince philosophe n’a pas besoin d’un gros livre[1].

FIN DE LA VOIX DU SAGE ET DU PEUPLE.
  1. Voyez, sur les affaires intérieures de 1750, le chapitre xxxvi du Précis du Siècle de Louis XV.