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(voy. Armoire). Quant à l’autel matutinal placé à l’extrémité de l’axe de la croisée et presque adossé à la tribune formée par l’exhaussement du sanctuaire, il était entouré de grilles de fer « faites par beaux compartiments, » composé d’une table de marbre portée sur quatre piliers de marbre blanc ; il avait été consacré par le pape saint Étienne[1]. À la fin du XVe siècle, cet autel était encore environné de colonnes de vermeil surmontées de figures d’anges tenant des flambeaux, et reliées par des tringles sur lesquelles glissaient les courtines. Derrière le retable, qui était d’or, avait été élevée la châsse renfermant les reliques du roi saint Louis.

Un délicieux tableau de Van Eyck, conservé à Londres dans la collection de lord ***, nous donne la disposition et la forme des parties supérieures de cet autel ; le dessous de la table de l’autel est caché par un riche parement de tapisserie (7). On retrouve ici le retable donné par Charles le

  1. D. Doublet, char. xxxviii.