Page:Variétés Tome X.djvu/51

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

outre trois autres et un neveu qui viennent bientôt.

M. de Candale24 et M. le grand-maître de la Meilleraye25, qui devoient épouser des nièces, sont traités fort froidement, à cause qu’ils ont trop délibéré ; et à la fin, il faudra qu’ils les demandent avec grande soumission, et peut-être qu’on ne les voudra plus donner, car elles sont toutes destinées pour les grands princes, dedans et dehors le royaume. »

11 juillet. — Je vous confirme ce que je vous ai dit à plusieurs fois : c’est qu’on ne peut pas faire naître les affaires, on ne peut que les découvrir.

S’il semble que pour quelque temps je ne serai pas fort utile, ayez un peu de patience ; on verra les services que je pourrai rendre.

Je distinguerai les lettres que je vous écrirai en trois parties : l’une contiendra les nouvelles qui courent ; l’autre, le jugement que je donnerai de l’état des choses ; la troisième, qui sera en chiffre, portera les avis de conséquence, et cela une fois la semaine, et deux fois, si la matière le requiert.

Je vous ai mandé que Landrecies se prendra26,


24. Louis-Charles Gaston, marquis de la Valette, duc de Candale, mort en 1658. V. sur lui une note de notre édition du Roman bourgeois, p. 73. — Il fut pour beaucoup dans la conclusion du mariage du prince de Conti avec une des nièces de Mazarin ; mais quand il dut lui-même faire un mariage semblable, l’affaire échoua.

25. C’est son fils qui épousa Hortense Mancini et devint duc de Mazarin.

26. Cette ville fut prise, en effet, trois jours après, c’est-à-dire le 14 juillet 1655, par M. de Turenne.