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car, quant à ces troupes sur pied, à ces levées que vous marquez en la charte de vostre manifeste pour l’Allemagne, le maistre ès arts, qui est un peu boucquin et satirique, dum vellicat aurem, me disoit : Hic fingit pietas acies, simulataque castra. Mais j’approuve autant cet armement, comme je condamne vostre invasion en Aunis : là vous appelle Frederic et vostre sœur Elizabeth, et ses bambins avec leurs maillots et berceaux ; là vous appellent les reliques de Bohême, les riches despouilles de l’Electorat.

Dulces exuviæ, dum fata Deusque sinebant ;
Eia, age, rumpe moras, etc.

Mais oyez la chamade en rime du bonhomme Artus Désiré28 :

Bouté selle, boutés bas ;
Au choc, au choc et aux combats !


voit salué du bonnet, et il mit en note : « allumée, bonnet. » (De Laborde, Glossaire des émaux, p. 126.)

28. Le grand ennemi des protestants, dont les nombreux écrits, plus empreints de fanatisme que de poésie, sont catalogués au long dans le tome 35, p. 286 et suiv., des Mémoires du P. Niceron. La Chamade en rime, citée ici, n’est pas indiquée dans ce catalogue, et comme elle est de beaucoup postérieure à l’année 1577, date du Désordre et scandale de France, que l’on croit être son dernier livre, elle permet de croire qu’il vécut beaucoup plus tard qu’on ne le suppose. V. encore, sur lui, l’abbé d’Artigny, Nouv. Mém. de Littérat., t. II, p. 49 ; Viollet Le Duc, Biblioth. poét., p. 262–264 ; et notre t. VI, p. 39.