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II.

Sur le bruit que beaucoup de vers à soye sont venuz à mourir ceste année en divers lieux, et sur ce allèguer que le climat de la France n’est propre : il sera remonstré au vray la faute pourquoy ils sont morts, et que à l’advenir le remède est facile de les conserver par bonnes espreuves, et faire cognoître qu’iceluy climat est aussi bon que celuy des estrangers.

III.

En premier lieu, faut remarquer que les vers à soye sont comme espèces de chenilles qui meurent aux grandes chaleurs, et aussi par les pluyes, tant en Italie qu’autres pays : car s’ils mangent seullement des fueilles mouillées, ils viennent malades et meurent.

IV.

La faute pourquoy sont venuz à mourir lesdits vers en aucuns lieux, ce n’a point esté le climat, ains ç’a esté de ne les avoir fait esclorre de bonne heure, et autres qui ne pouvoient avoir des fueilles à commandement pour les nourrir, n’y ayant chose qui leur fasse plus de tort que de les retarder3. Car


Laffémas. Henri IV l’y avoit secondé, et, en 1603, le but se trouvoit presque atteint. V. notre t. 3, p. 112, note 2. V. aussi le premier écrit de Laffémas, dont nous avons parlé tout à l’heure : Règlement général pour dresser les manufactures en ce royaume, etc.

3. Laffémas dit la même chose, mais avec quelques détails