Page:Variétés Tome IX.djvu/280

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

neux, pour ne point donner d’espouvente à ses nouveaux enroolez ; et sur ce que le nigromencien leur avoit donné à entendre que c’estoit un des messagers du très haut (sans adjouster ny de Dieu ny du diable), tous s’humilièrent et se prosternèrent devant la face de ce démon, qui leur demanda ce qu’ils desiroient de luy. Le nigromencien, prenant la parolle pour eux, dit ces mots : « Grand prince, voicy une petite troupe d’hommes que j’ay assemblez au nom de ton maistre, pour le servir doresnavant aux conditions portées dans ce papier escript qu’ils desirent estre paraphé de ta main, comme ayant charge de ton roy. » Astarot prist le papier et le paraphe, et le remet aux mains du nigromencien pour leur en estre à chacun baillé coppie pour leur servir de passe-port et sauvegarde, et fait faire lecture du contenu en iceluy, pour prendre en après d’eux le serment de fidelité, et les faire signer au bas de l’original, qui demeure pour minutte es mains du nigromencien.

Articles accordez entre le nigromencien Respuch et les deputez
pour l’etablissement du college de Rose-Croix
6.

Nous soubz-signez, certifions devant le très haut, en la presence de nos genyes, avoir fait les accords et pactions qui en suivent. C’est assavoir : nous qui prenons aujourd’huy le tiltre de deputez pour l’eta-


6. Sur les trois colléges que les Rose-Croix disoient avoir dans le monde, V. t. I, p. 124.