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CHAPITRE XXI. — comment l’intérêt présent des planteurs s’oppose à l’affranchissement. — Motifs de la suspension de l’expropriation forcée. — La plupart des habitans ne sont que les géreurs de leurs créanciers hypothécaires. — La saisie exécution, la saisie brandon et le déguerpissement sont illusoires aux colonies. — Dettes des colons. — Les séparations de corps. — les blanchissages. — Funeste état du crédit. — Urgence de rétablir l’expropriation forcée. — La moitié de l’indemnité devra être déclarée insaisissable. 
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CHAPITRE XXII. — moyens transitoires d’arriver à l’abolition de l’esclavage.
 
§ Ier. — émancipation successive laissée à la libéralité des maîtres. — Les vices et les vertus des colons chargés de l’affranchissement. — Ce que sont les 34,000 libertés enregistrées depuis 1830 dans nos colonies. — Libres de savane. — Patronnés. — Épaves. — Interprétation sciemment vicieuse de l’ordonnance de 1832 sur les affranchissemens. — L’esclavage dans l’Amérique du Nord. — Les abolitionistes aux États-Unis. 
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§ II. — incompatibilité de l’instruction religieuse ou primaire avec l’esclavage. — Aucune utile modification à la servitude n’est possible. — Les lois existantes donnent à l’esclave la plus grande partie des garanties conciliables avec l’esclavage. — Ordonnance du 5 janvier 1840, et ses résultats. — Les esclaves ne peuvent rien comprendre au catéchisme. — Les colons ne veulent pas permettre que l’on traduise le catéchisme en créole. — Les nègres et beaucoup de créoles croient aux sortilèges et aux amulettes. — Clergé catholique. — Écoles primaires. — Elles sont instituées par la métropole, pour les esclaves, il est défendu par les autorités locales d’y recevoir des esclaves. — Toute éducation, soit religieuse soit morale des esclaves, est dangereuse pour les maîtres. 
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§ III. — affranchissement successif par le rachat des enfans. — Un enfant coûte cher à son maître. — Des esclaves ne peuvent élever des hommes libres. 
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§ IV. — rachat forcé par le moyen du pécule. — Les maîtres ne veulent pas du rachat forcé. — Tous les esclaves ne sont pas à même de se faire un pécule. — Le rachat par le pécule nuit à l’établissement spontané du travail libre. — Le maître, s’il le veut, peut empêcher un esclave de gagner de l’argent. — L’esclave ne doit pas payer sa liberté, on lui devrait plutôt donner une indemnité pour tout le temps où il a été retenu en servitude. 
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§ V. — rachat par l’état. — L’État possesseur et loueur d’esclaves est une conception profondément immorale. — Dans cette hypothèse, com-