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Mailly étranges sur la constitution. — Comment transféré d’Arles à Reims. — Sa conduite dans ce nouveau siège.314
Chapitre xvi. — M. le duc d’Orléans, fort irrité de la promotion de l’archevêque de Reims, me mande, me l’apprend et dispute cette affaire avec Le Blanc et moi, où La Vrillière, gendre du frère de l’archevêque, survient. — Velleron dépêché à l’archevêque avec défense de porter aucune marque de cardinal et de sortir de son diocèse. — Ridicule aventure et dépit de Languet, évêque de Soissons. — Son état, son ambition, ses écrits, sa conduite. — Conduite de l’archevêque de Reims. — Il obéit aux ordres que Velleron lui porte. — Quel étoit Velleron. — Ma conduite avec le régent sur l’archevêque de Reims. — Rare et insigne friponnerie des abbés Dubois et de La Fare-Lopis à l’égard l’un de l’autre. — L’archevêque de Reims clandestinement à Paris. — Mystère très singulier de ce retour. — Faiblesse et ambition de l’archevêque de Reims. — Son premier succès et ma duperie. — Manége de Dubois à l’égard de l’archevêque de Reims, dont je suis encore parfaitement la dupe. — Comment Mailly, archevêque de Reims, obtint enfin de recevoir des mains du roi sa calotte rouge, où je le conduisis.331
Chapitre xvii. — Sécheresse où ces Mémoires vont tomber, et ses causes. — Chute du cardinal Albéroni qui se retire en Italie. — Dona Laura Piscatori nourrice et assafeta de la reine d’Espagne. — Son caractère. — Albéroni arrêté en chemin, emportant le testament original de Charles II et quelques autres papiers importants, qu’il ne rend qu’à force de menaces. — Joie publique en Espagne de sa chute, et dans toute l’Europe. — Marcieu garde honnêtement à vue le cardinal Albéroni jusqu’à son embarquement à Marseille, qui ne reçoit nulle part ni honneur ni civilité. — Sa conduite en ce voyage. — Folles lettres d’Albéroni au régent sans réponse. — Aveuglement étrange de souffrir dans le gouvernement aucun ecclésiastique, encore pis des cardinaux. — Cause de la rage d’Albéroni. — But de tout ministre d’État ecclésiastique ou qui parvient à se mêler d’affaires. — Disposition du roi très différente, et sa cause, pour M. le duc d’Orléans et pour l’abbé Dubois, également haïs du maréchal de Villeroy et de l’évêque de Fréjus. — Conduite de tout cet intérieur. — M. le duc d’Orléans résolu de chasser le maréchal de Villeroy et de me faire gouverneur du roi. — Il me le dit. — Je l’en détourne.349
Chapitre xviii. — 1720. — Comédie entre le duc et la duchesse du Maine, qui ne trompe personne. — Changement de dame d’honneur de Mme la Duchesse la jeune ; pourquoi raconté. — Caractère de M. et de Mme de Pons. — Abbé d’Entragues ; son extraction ; son singulier caractère ; ses aventures. — Law, contrôleur général des finances. — Grâces singulières faites aux enfants d’Argenson. — Machaut et Angervilliers conseillers d’État en expectative. — Law maltraité par l’avidité du prince de Conti, qui en est fortement réprimandé par M. le duc d’Orléans. — Ballet du roi. — Force grâces pécuniaires. — J’obtiens douze mille livres d’augmentation d’appointements sur mon gouvernement de Senlis, qui n’en valoit que trois mille. — Je fais les derniers efforts pour un conseil étroit, fort inutilement. — Mariage de Soyecourt avec Mlle de Feuquières. — Réflexions sur les mariages des filles de qualité avec des vilains. — Mort du comte de Vienne ; son caractère, son extraction. — Mort du prince de