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conférer avec moi et Law. — Frayeur extrême et raisonnable de Law. — Je lui conseille de se retirer au Palais-Royal, et pourquoi. — Il s’y retire le jour même. — Je propose un lit de justice aux Tuileries, et pourquoi là. — Plan pris dans cette conférence. — Abbé Dubois vacillant et tout changé.279
Chapitre xvi. — Le régent m’envoie chercher. — Conférence avec lui tête à tête, où j’insiste à n’attaquer que le parlement, et point à la fois le duc du Maine, ni le premier président, comme M. le Duc le veut. — Marché de M. le Duc, moyennant une nouvelle pension de cent cinquante mille livres. — Conférence entre M. le duc d’Orléans, le garde des sceaux, La Vrillière, l’abbé Dubois et moi, à l’issue de la mienne tête à tête. — M. le Duc survient ; M. le duc d’Orléans le va entretenir, et nous nous promenons dans la galerie. — Propos entre M. le duc d’Orléans, M. le Duc et moi, seuls, devant et après la conférence recommencée avec lui. — Je vais chez Fontanieu, garde-meuble de la couronne, pour la construction très secrète du matériel du lit de justice. — Contre-temps que j’y essuie. — Effroi de Fontanieu, qui fait après merveilles. — M. le Duc m’écrit, me demande un entretien dans la matinée chez lui ou chez moi, à mon choix. — Je vais sur-le-champ à l’hôtel de Condé. — Long entretien entre M. le Duc et moi. — Ses raisons d’ôter à M. du Maine l’éducation du roi. — Les miennes pour ne le pas faire alors. — M. le Duc me propose le dépouillement de M. du Maine. — Je m’y oppose de toutes mes forces ; mais je voulois pis à la mort du roi. — Mes raisons. — Dissertation entre M. le Duc et moi sur le comte de Toulouse. — M. le Duc propose la réduction des bâtards, si l’on veut, à leur rang de pairs parmi les pairs. — M. le Duc veut avoir l’éducation du roi, sans faire semblant de s’en soucier. — Raisons que je lui objecte. — Discussion entre M. le Duc et moi, sur l’absence de M. le comte de Charolois. — M. le Duc me sonde sur la régence, en cas que M. le duc d’Orléans vînt à manquer, et sur les idées de Mme la duchesse d’Orléans là-dessus pour faire M. son fils régent, et le comte de Toulouse lieutenant général du royaume. — Je rassure M. le Duc sur ce qu’en ce cas la régence lui appartient. — Conclusion de la conversation. — M. le Duc déclare que son attachement au régent dépend de l’éducation. — Je donne chez moi à Fontanieu un nouvel éclaircissement sur la mécanique dont il étoit chargé.301
Chapitre xvii. — Contre-temps au Palais-Royal. — Je rends compte au régent de ma longue conversation avec M. le Duc. — Reproches de ma part ; aveux de la sienne. — Lit de justice différé de trois jours. — Le régent tourne la conversation sur le parlement ; convient de ses fautes, que je lui reproche fortement ; avoue qu’il a été assiégé, et sa faiblesse. — Soupçons sur la tenue du lit de justice. — Contre-temps, qui me fait manquer un rendez-vous aux Tuileries avec M. le Duc. — Ducs de La Force et de Guiche singulièrement dans la régence. — M. le duc d’Orléans me rend sa conversation avec M. le Duc, qui veut l’éducation du roi et un établissement pour M. le comte de Charolois. — Découverte d’assemblées secrètes chez le maréchal de Villeroy. — Je renoue, pour le soir, le rendez-vous des Tuileries. — Dissertation entre M. le Duc et moi sur M. le comte de Charolois, sur l’éducation du roi qu’il veut ôter sur-le-champ au duc du Maine, et l’avoir. — Point d’Espagne sur M. de Charolois. — M. le Duc me charge obstinément de la plus forte déclaration, de sa part, au régent