Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1857, octavo, tome 16.djvu/486

Cette page n’a pas encore été corrigée
du nord, s’applique de plus en plus à troubler l’intérieur de la France ; ne peut se tenir de montrer sa passion d’y faire régner le roi d’Espagne, le cas arrivant. — Aventuriers étrangers dont il se défie. — Rupture éclatante entre le pape et le roi d’Espagne. — Raisonnements.175
Chapitre x. — Soupçons mal fondés d’intelligence du roi de Sicile avec le roi d’Espagne. — Frayeurs du pape, qui le font éclater contre l’Espagne et contre Albéroni, pour se réconcilier l’empereur avec un masque d’hypocrisie. — Ambition d’Aubenton vers la pourpre romaine. — Albéroni, de plus en plus irrité contre Aldovrandi, est déclaré par le pape avoir encouru les censures. — Rage, réponse, menaces d’Albéroni au pape. — Les deux Albane, neveux du pape, opposés de parti. — Le cadet avoit douze mille livres de pension du feu roi. — Vanteries d’Albéroni et menaces. — Secret de l’expédition poussé au dernier point. — Vanité folle d’Albéroni. — Il espère et travaille de plus en plus à brouiller la France. — Le régent serre la mesure et se moque de Cellamare et de ses croupiers, qui sont enfin détrompés. — Conduite du roi de Sicile avec l’ambassadeur d’Espagne, à la nouvelle de la prise de Palerme. — Cellamare fait le crédule avec Stanhope, pour éviter de quitter Paris et d’y abandonner ses menées criminelles. — Ses précautions. — Conduite du comte de Stanhope avec Provane. — Situation du roi de Sicile. — Abandon plus qu’aveugle de la France à l’Angleterre. — Rage des Anglois contre Châteauneuf. — Pratiques, situation et conduite du roi de Sicile sur la garantie. — Blâme fort public de la politique du régent. — Il est informé des secrètes machinations de Cellamare. — Triste état du duc de Savoie. — Infatuation de Monteléon sur l’Angleterre. — Albéroni fait secrètement des propositions à l’empereur, qui les découvre à l’Angleterre et les refuse. — Le roi de Sicile et Albéroni crus de concert, et crus de rien partout.191
Chapitre xi. — Belle et véritable maxime, et bien propre à Torcy. — Les Anglois frémissent des succès des Espagnols en Sicile et veulent détruire leur flotte. — Étranges et vains applaudissements et projets d’Albéroni. — Son opiniâtreté. — Menace le régent. — Ivresse d’Albéroni. — Il menace le pape et les siens. — Son insolence sur les grands d’Espagne. — Le pape désapprouve la clôture du tribunal de la nonciature faite par Aldovrandi. — Exécrable caractère du nonce Bentivoglio. — Sagesse d’Aldovrandi. — Représentations d’Aubenton à ce nonce pour le pape. — Audacieuse déclaration d’Albéroni à Nancré. — Le traité entre la France, l’Angleterre et l’empereur, signé à Londres. — Trêve ou paix conclue entre l’empereur et les Turcs. — Idées du régent sur le nord. — Cellamare travaille à unir le czar et le roi de Suède pour rétablir le roi Jacques. — Artifices des Anglois pour alarmer tous les commerces par la jalousie des forces maritimes des Espagnols. — Attention d’Albéroni à rassurer là-dessus. — Inquiétude et projets d’Albéroni. — Albéroni se déchaîne contre M. le duc d’Orléans. — Fautes en Sicile. — Projets d’Albéroni. — Il se moque des propositions faites à l’Espagne par le roi de Sicile. — Albéroni pense à entretenir dix mille hommes de troupes étrangères en Espagne ; fait traiter par leurs Majestés Catholiques, comme leurs ennemis personnels, tous ceux qui s’opposent à lui. — Inquiet de la lenteur