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qu’on a taxé la fleur d’aubépine de faire gâter les maquereaux ; que ce poisson et l’odeur suave de cette fleur ne sont pas faits pour se nuire ; qu’ils peuvent également et ensemble recréer la vue, l’odorat et le goût, et qu’enfin il y a grande apparence que le préjugé dans lequel on est à cet égard vient vraisemblablement de ce que les voituriers de marée auront passé dans un temps d’orage à côté de l’épine en fleur. S’il est vrai, comme plusieurs personnes l’assurent, que les temps d’orage, accompagnés de tonnerre, sont souvent tourner le vin et les œufs ; s’il est encore vrai que l’on met du fer sur les tonneaux et dans les poulaillers pour les préserver de cet accident, pourquoi ne recommanderoit-on pas aux chasse-marées de faire traverser les paniers de poissons par un fil d’archal, qui conduiroit au-dehors l’électricité magnétique ?

Ce que nous venons de rapporter concernant les effets de la fleur d’aubépine peut s’appliquer à beaucoup d’autres plantes qu’on taxe aussi injustement de porter dans les champs des principes de maladies préjudiciables aux moissons. Nous assurons, d’après l’expérience, que les végétaux n’ont qu’une manière de se nuire entr’eux, c’est lorsqu’ils sont trop rapprochés les uns des autres, c’est lorsque, par l’étendue et le volume de leurs tiges ou de leurs racines, ils dévorent la substance de la terre, et en privent leurs voisins ; mais toutes les inculpations contre leurs émanations, dans ce cas, ne sont nullement fondées.

(Parmentier.)


AURORE BORÉALE, (Physique.) C’est une lumière brillante qui paroît quelquefois la nuit dans le ciel, du côté du nord. On en ignore absolument la cause, quoiqu’on ait fait un très-grand nombre de conjectures sur ce sujet. (I. B.)


AVALER la botte, (Vénerie.) C’est ôter la botte ou le collier du limier, pour le laisser chasser le gibier à ta fantaisie. Voy. l’article Vénerie. (S.).


AVERTIR, (Économie rurale et vétérinaire.) Privés de raison et non de sentiment, les animaux frappés par quelques mouvemens inattendus, surpris par quelque objet nouveau, éprouvent de la crainte ; cette sensation occasionne en eux des mouvemens brusques et souvent dangereux pour les personnes assez imprudentes pour les approcher sans les en prévenir. Veut-on aborder un cheval ? il faut se présentera à lui en face, lui toucher d’abord les parties que l’on peut atteindre sans danger, puis venir à celles que l’on a intérêt de manier ; le cheval prendra ainsi de la confiance et se laissera aisément subjuguer. Si l’on se présente à l’animal le plus doux, d’une manière brusque, et sans l’en prévenir, il s’épouvante, et la rosse le plus ordinairement dénuée d’énergie, blesse, et le cheval méchant tuera l’homme qui l’aura terrifié. Usons de précautions en approchant des animaux, employons la douceur pour les conduire ; habitués à voir un bienfaiteur dans le maître qui les gouverne, leur attachement rendra leurs services plus précieux, et augmentera ainsi leur utilité. (Ch. et Fr.)


AVILIR, (Hygiène vétérinaire.) L’habitude de traiter les chevaux avec brutalité, au lieu de les corriger seulement quand ils font des fautes, leur fait contracter des caprices, les rend méchans et vindicatifs.

Si à cette contrariété morale, en quelque sorte, on joint l’épuisement du physique, on éteint toutes les facultés, ou avilit les animaux ; on les amène à une insensibilité telle, qu’on n’en peut quelquefois rien obtenir, même à force de coups.

Il est des chevaux qui n’obéissent pas,