Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1796, tome 9.djvu/289

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fauves, germe facilement, & reproduit son semblable. Il se plaît dans des terres qui ont du fonds & qui sont substantielles. Il croît part-tout cependant, même sur les rochers, pour peu que ses racines puissent s’implanter dans quelques-unes de leurs gersures. Le fruit des arbres ainsi plantés, est assez agréable, & la saveur qu’il imprime au palais est peu austère.


Sorbier des oiseaux ou Cochesne. Sorbus silvestris. Tourn. Sorbus ancuparia. Lin. Cet arbre, originaire des climats les plus froids de l’Europe, est multiplié avec succès dans les provinces tempérées de France, depuis que le goût pour les arbres étrangers a forcé les amateurs à l’introduire dans leurs plantations. Il y figure très-bien, & y produit un effet très-agréable sur la fin de l’été, & en automne par ses fruits d’un beau rouge vif, & rassemblés en grand nombre sur la même grappe. Il est fort recherché par les grives. La végétation du cochesne est plus rapide que celle des autres sorbiers, aussi son bois est-il moins dur & moins utile.

On connoît plusieurs autres variétés de ces deux sorbiers, que les amateurs appellent mal-à-propos espèce. (Consultez ce mot) Le caractère botanique du sorbier des oiseaux, est d’avoir les feuilles lisses, soit en dessous soit par-dessus.


SORGHUM ou Millet D’inde. { Voyez Millet)


SOUCHE. C’est la partie d’en bas, du tronc d’un arbre, accompagnée de ses racines, et séparée du reste de l’arbre.


SOUCHET. Pl. IX. pag. 250. Tournefort le place dans la quatrième section de la quinzième classe, destinée aux fleurs apétales, à étamines rassemblées dans des têtes écailleuses. Il l’appelle cyperus odoratus, sive ciperus officinarum. Von-Linné le nomme cyperus longus, et le classe dans la triandrie monogynie.

Fleurs D. Elles sont en épi, placées alternativement sur les deux côtés de l’axe. Chaque fleur est renfermée dans un calice, lequel est une écaille G ovale, en carène, plane & courbée. Les parties sexuelles E, consistent en trois étamines & un pistil. Les étamines, dont une est représentée en F, sont attachées sous l’ovaire. Le pistil, les étamines et le calice reposent tous sur un réceptacle commun qui est l’axe de l’épi.

Fruit H. Il succède à l’ovaire ; c’est une seule graine triangulaire ; aiguë & sans poil.

Feuilles, rondes, roides, terminées en pointe.

Racine A, longue, fibreuse.

Port. Le chaume est couvert de feuilles, & il est triangulaire. Les fleurs naissent au sommet, en épis alternes, sans pédicule, formant une espèce d’ombelle feuillée, décomposée par le haut.

Lieu, les terrains humides, les marais. La plante est vivace & fleurit en juin & juillet.

Propriétés. Sa racine a une odeur agréable & aromatique ; sa saveur est âcre, & un peu austère ; elle réchauffe, restaure les forces vitales & musculaires, constipe, fortifie