D est divisée en trois parties, dont la moyenne est large & découpée en cœur ; les deux autres sont étroites & arrondies ; les quatre étamines, dont deux plus grandes, & deux plus courtes, sont intérieurement attachées à la corolle, de manière que chacune des lèvres en porte deux. E représente le pistil qui repose au fond du calice F, c’est un tube représenté en G, avec dix dentelures à son sommet, recourbée en manière de hameçon.
Fruit. H composé de quatre semences ovoïdes & noirâtres.
Feuilles. Arrondies, cannelées, blanchâtres, ridées, portées sur des pétioles.
Racine A. Fibreuse & noire.
Port. Tiges nombreuses, velues, quarrées, branchues, de la hauteur de douze à dix-huit pouces ; les fleurs naissent en manière de rayon, tout autour des tiges, & y sont adhérentes ; les feuilles, sont apposées deux à deux sur chaque nœud
Lieu. Les terreins incultes, les bords des chemins ; la plante est vivace, fleurit presque pendant tout l’été.
Propriétés. L’odeur de cette plante est forte & aromatique ; sa saveur est âcre & amère. C’est une des meilleures plantes médicinales d’Europe. Les feuilles font expectorer avec assez de force & de promptitude dans la toux catarrhale & dans l’asthme pituiteux. Elles échauffent & raniment les forces vitales ; dès-lors elles sont très-souvent nuisibles dans la phtisie pulmonaire, essentielle, récente, avec un peu de fièvre & de toux, quoiqu’elles aient été recommandées dans ce cas. Elles sont indiquées dans les suppressions du flux menstruel & des lochies, par impression des corps froids, & dans la salivation par le mercure.
Usages, On donne les feuilles récentes, depuis deux drachmes jusqu’à trois onces, en macération ; au bain marie, dans cinq onces d’eau. Leur suc exprimé, depuis demi-once jusqu’à trois, édulcoré avec du sucre ou avec du miel : les feuilles sèches, depuis une drachme jusqu’à demi-once ; en macération, au bain-marie, dans cinq onces d’eau ; feuilles sèches & pulvérisées, depuis quinze grains jusqu’à une drachme, incorporées avec un syrop, ou délayées dans deux onces d’eau.
On donne, pour les animaux, le suc à la dose de quatre onces, ou l’infusion, à la dose de deux poignées, dans une livre d’eau ou de vin.
Marrube noir. (Voyez. Ballote)
MARTAGON. (Voyez Lys)
MARUM (le). (Planche XI, page 444.)[1] Tournefort le place dans la quatrième section de la quatrième classe des herbes à fleurs d’une seule pièce, en gueule & à deux lèvres y & il l’appelle marum Cortusi, Von Linné le nomme teucrium marum, & le classe dans la didanymie gymnospermie
- ↑ On a mal-à-propos placé ici la gravure de l’herbe aux chats pour celle du marum, c’est une transposition ; celle du marum se trouve à l’article herbe aux chats. (Wikisource : Les deux gravures ont été inversées de façon à afficher la bonne sur cette article, il ne faut pas tenir compte du nom sur la gravure.)