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& tourmente nuit & jour les malades. Il faut alors donner les remèdes antispasmodiques les plus forts, tels que le musc, à la dose de dix à quinze grains, incorporé dans suffisante quantité de sirop d’armoise. Il faut encore appliquer au creux de l’estomac sur le cartilage xiphoïde, un emplâtre fétide, fait & préparé avec la thériaque & l’assa fætida.

Enfin, on opposera au hoquet symptomatique les remèdes propres à détruire l’affection essentielle dont il dépend. M. AMI.


HORIZONTALE, Botanique, se dit d’une feuille ou d’une racine qui végète parallèlement à l’horizon ; ainsi la laitue sauvage, par exemple, a les feuilles horizontales, & l’iris, les racines. Il ne faut pas croire pour cela, que ces plantes seules aient nécessairement les feuilles ou les racines horizontales ; quantité d’autres plantes & plusieurs arbres poussent des branches & des racines horizontalement ; cela dépend souvent, pour les branches, de leur pesanteur & de la foiblesse de la branche, au point d’insertion avec la tige, & pour les racines, de la veine de terre où elle trouve plus abondamment de bonne nourriture. Si la veine de terre que son pivot ou son chevelu recouvrent, est de nature à ne pouvoir se laisser pénétrer, alors elle sera forcée de tracer horizontalement, jusqu’à ce qu’elle trouve une nouvelle veine qui lui permette de changer sa direction horizontale en perpendiculaire. Les branches d’un arbre affectent encore cette direction à mesure que l’arbre avance en âge ; sa force n’étant plus la même, les branches s’affaissent insensiblement sous leur propre poids & annoncent par cette direction, le dépérissement & la vieillesse que le temps amène insensiblement. (Voyez le mot Arbre, Tome I, page 630). M. M.


HORLOGE DE FLORE, Botanique. Les fleurs n’épanouissent pas toutes à la même heure ; elles paroissent, pour ainsi dire, se succéder depuis le lever du soleil, jusqu’à son coucher, & même quelques-unes ne s’entrouvrent que dans la nuit. Si les heures pour chaque plante sont différentes, leur rapport entr’elles est le même dans les divers climats ; il étoit difficile que cette observation échappât à des botanistes observateurs ; M. Linné l’a saisie, & en a composé un tableau auquel il a donné le nom d’horloge de flore. (Voyez tableau, & ce que nous en avons dit au mot Fleur), M. M.


HOTTE, sorte de panier, ordinairement d’osier, qu’on met sur le dos avec des bretelles pour porter diverses choses. Elle est appelée dandrelin dans quelques cantons du royaume. La partie qui correspond au dos est plate, plus élevée que celle de devant, qui est arrondie. & dont l’arrondissement diminue toujours de largeur. C’est un peu plus de la moitié d’un cône coupé sur la longueur, & tronqué dans sa partie la plus étroite. Cette manière de porter des fardeaux, du jardinage, de la vendange, de la terre, &c. est très-commode ; cependant elle peut nuire à la longue aux personnes, qui ont la poitrine naturellement