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preneur ; 3o. que s’il périt par la faute du preneur, il en supporte la perte ; 4o. que le lait, le fumier, & le travail du gros bétail, appartiendront au preneur, & que le bailleur aura droit seulement sur la laine, & sur la multiplication des animaux. Ces loix générales sont susceptibles de beaucoup d’autres conventions, au gré des contractans.

On distingue deux fortes de cheptel, le simple & celui de métairie.

Le cheptel simple a lieu lorsque le propriétaire des bestiaux les donne à un particulier qui n’est point son fermier ou métayer, pour faire valoir les héritages qui appartiennent à ce particulier, ou qu’il tient d’ailleurs, soit à titre de loyer, soit à ferme.

Le cheptel de métairie est, lorsque le maître d’un domaine donne à son métayer des bestiaux, à la charge de prendre soin de leur nourriture, pour les garder pendant le bail, & s’en servir pour la culture & amélioration des héritages.

Le bail peut être à moitié, si le bailleur & le preneur fournissent chacun moitié des bestiaux, qui sont gardés par le preneur, à condition de partager par moitié les animaux survenus, & la moitié de la laine.

Le bailleur peut donner à son fermier les bestiaux par estimation, à la charge que le preneur en percevra tout le profit, & il augmente en proportion le prix du bail. Le preneur est obligé de rendre à la fin du bail, des bestiaux de même valeur que ceux qui lui ont été remis lors de la passation du bail, & suivant l’estimation.

Plusieurs de nos provinces ont des loix ou coutumes expresses sur cet objet ; ce seroit nous écarter de notre objet, en faisant ici l’énumération de ce qu’elles ordonnent.


CHERADAME. Poire. (Voyez ce mot)


CHERANÇOIR du Lin, du Chanvre. (Voyez Sérancer, Sérançoir)


CHERVI. M. Tournefort le place dans la première section de la septième classe, qui comprend les herbes à fleur en rose & en ombelle, dont le calice devient un fruit composé de deux petites semences cannelées, & il l’appelle sisarum germanorum ; M. von Linné le nomme sium sisarum, & le classe dans la pentandrie digynie.

Fleur, en rose, en ombelle, composée de cinq pétales blancs égaux ; le nombre des rayons varie dans les ombelles ; la partielle est plane, étendue ; l’enveloppe générale a plusieurs folioles en forme de lance, plus courtes que l’ombelle.

Fruit, ovale, presque rond, petit, cannelé, se divisant en deux semences convexes d’un côté & cannelées & planes de l’autre ; elles sont d’un blanc grisâtre.

Feuilles. Elles embrassent la tige par leur base ; elles sont ailées, terminées par une impaire, souvent en forme de cœur ; les folioles simples sont entières.

Racine, tubéreuse, ridée, fibreuse, blanche en dedans, roussâtre en dehors ; les tubercules tiennent tous à un collet, en manière de tête.

Port. La tige s’élève communément à la hauteur de deux ou trois pieds dans la première année, & de quatre à six dans la seconde : cette tige est noueuse, cannelée ;