Le tronc, soutenu par une base, agit & porte beaucoup moins sur les cartilages. Cet accroissement n’est encore qu’apparent ; c’est une simple dilatation momentanée ; car tout reprend son premier état, lorsque la digestion approche de sa fin, & que la transpiration a diminué le volume, par conséquent l’action des vaisseaux & la chaleur qui porte partout la raréfaction. 3o. Enfin, si le corps paroît grandir tout à coup de six lignes lorsqu’il est couché sur le dos, c’est qu’alors l’épine est plus droite que lorsque le corps est sur ses pieds, & que le talon, que le poids du corps avoit affaissé, se gonfle & reprend toute son épaisseur. M. M.
ACHE D’EAU. (Voyez Berle)
ACHILLEA. (Voyez Mille-feuille)
ACHIT. Espèce de vigne de Madagascar ; elle donne un fruit de la grosseur d’un raisin, qui mûrit en Décembre, Janvier & Février.
ACIDE, Physique.
- §. I. Des Acides en général, & de leurs propriétés communes.
- §. II. Des Acides animaux.
- §. III. Des Acides végétaux.
- §. IV. Des Acides minéraux.
- §. V. Des Acides considérés relativement à leurs effets en Médecine.
§. I. Des Acides en général, & de leurs propriétés communes.
De toutes les substances salines que nous connoissons, la plus simple est l’acide ; c’est elle qui paroît être la base de tous les sels. Il est des caractères principaux qui font reconnoître les acides en général. L’impression aigre, piquante, quelquefois même agréable, annonce leur essence ; ils agacent les dents, & rougissent les couleurs bleues des végétaux. Sont-ils concentrés ? ils dissolvent avec plus ou moins d’effervescence les pierres & les terres calcaires ; se combinent avec les alkalis avec lesquels ils forment des sels neutres ; attaquent & dissolvent les matières métalliques.
Il est essentiellement du ressort de la chimie, de traiter à fond ces substances singulières, de les suivre dans leur manière d’agir, dans leurs combinaisons, & les résultats de ces combinaisons : c’est à elle qu’il appartient d’examiner s’il n’existe qu’un seul acide dont tous les autres ne soient que des modifications particulières, & quel peut & doit être cet acide universel. C’est dans un laboratoire, après avoir accumulé expériences sur expériences, qu’il faut établir un corps de doctrine étendue & détaillée sur leur immense variété ; c’est à des hommes, à même de se livrer totalement à cette étude, à reculer les bornes de nos connoissances sur ces agens de la nature si puissans & si répandus : mais nous croyons qu’il n’est pas moins essentiel à un grand cultivateur d’en avoir des idées au moins générales. La chimie ne peut que confirmer & étendre les vérités que l’expérience & la pratique lui apprendront tous les jours. En conséquence, nous allons tracer un tableau raccourci des acides les plus généraux, que l’agronome doit particulièrement connoître.