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Un dispensaire médical
pour les Enfants anormaux.


La question de l’assistance aux enfants anormaux, et plus particulièrement aux enfants mentalement anormaux, a fait l’objet de nombreuses discussions dans les différents milieux psychiatriques et pédagogiques (Congrès nationaux d’assistance, Congrès de la Ligue française de l’Enseignement, Congrès d’assistance familiale, etc.). Partout on signale à l’envi l’absence des moyens d’assistance et d’éducation qui se trouvent dans les autres pays. Faisons remarquer que nous ne voulons pas parler ici des idiots et des imbéciles inéducables, pour lesquels encore, à la rigueur, l’internement dans un asile peut se comprendre, mais des arriérés, correspondant à ceux nommés par les psychiatres : déséquilibrés et débiles, qui sont, eux, susceptibles d’éducation. Ce sont de beaucoup les plus nombreux.

Que voit-on en Angleterre, Danemark, Allemagne, Norvège, Suisse, Belgique, etc. ? Non seulement l’assistance pour les enfants anormaux existe, mais l’éducation leur est méthodiquement assurée. J’en ai exposé les grandes lignes dans différents rapports, dont l’un remis au ministère de l’Instruction publique et paru dans la Revue pédagogique (nov. 1901). Ici on utilise des classes annexes aux classes ordinaires (Berlin, Rotterdam) ; là les classes spéciales se groupent en Écoles spéciales d’élèves, également externes (Leipzig, Frankfort, Christiania.)

Pour ce qui est de savoir si des internats ne vaudraient pas mieux, en réalité, nous avons déjà donné notre avis, et montré que, les indisciplinés et vicieux mis à part, les arriérés sont, eux aussi, justiciables des nouvelles applications de l’assistance familiale, qui donnent tant de succès en thérapeutique psychique