Revue des Deux Mondes, 15 août, René Doumic : L’Éducation nationale dans l’Université. ― M. Doumic a lu les discours prononcés à la distribution des prix du Concours général par M. le ministre de l’Instruction publique et M. le professeur Dufayard ; il a lu de même les allocutions qu’ont fait entendre dans divers lycées de Paris MM. Vandal, Maurice Croiset, Bellessort, Pichon, Dejob, Gidel, Cagnat et Berr, et il a constaté que, dans toutes ces harangues, « s’affirme la volonté de fortifier le sentiment national, le culte de la tradition proprement française, le respect du passé et cet esprit d’absolu dévouement à la Patrie qui trouve dans l’accomplissement du devoir militaire son expression concrète ». M Doumic part de là pour affirmer que, quoi qu’on en ait pu dire, l’Université fait œuvre éducatrice ; car son enseignement est pénétré et vivifié par l’idée patriotique, par le respect de la tolérance, qui l’empêchent d’être abstrait et indifférent. M. Doumic souhaite que, dans l’Université, on s’applique de plus en plus à développer la vertu éducative que contiennent ces idées : « L’Université, dit-il, aura bien mérité de nous tous, le jour où elle nous aura appris à vivre en paix sur le même sol, et à plier des croyances et des facultés différentes au même idéal national. »
L’École Franco-Malgache. — Tel est le titre du Bulletin mensuel de l’Enseignement officiel de Madagascar et dépendances. Nous avons sous les yeux le numéro 10 de cette publication, paru en Juin 4899. Outre les actes officiels concernant le personnel, il contient les programmes généraux d’enseignement pour les Écoles primaires, les Écoles régionales d’apprentissage industriel et agricole et l’École normale Le Myre de Vilers. On comprendra aisément quel peut être l’intérêt de ce document, où avec un remarquable esprit pratique, on a su rendre les données générales de la pédagogie moderne applicables au milieu spécial pour lequel il est fuit.
Manuel Général, 5, 12, 26 août, N.-M. Butler : Y a-t-il une éducation nouvelle ? C’est une conférence faite par un professeur de philosophie et d’éducation à l’université Colombia (New-York), dont M. Penjon nous offre une traduction abrégée. M. Butler pense que, « trois avenues conduisent à l’étude de l’éducation… celles de la physiologie, de la psychologie et de la sociologie. » Ces avenues, à son avis, la plupart des éducateurs modernes les fréquentent beaucoup trop peu ou même ne les connaissent pas du tout. Sous une forme qu’il s’efforce de rendre piquante, il fait à l’empirisme pédagogique une série de critiques dont le mérite éminent n’est sans doute pas l’originalité. Quant à la partie Positive de ses idées, il semble qu’elle perdrait beaucoup de son air de nouveauté, si l’on retranchait l’intrépidité d’affirmation avec laquelle elle se présente.
Le Volume, 27 août, E. Bouchendhomme : Un peu d’initiative, s’il vous plaît. — Sages conseils donnés aux instituteurs, qui comptent trop peu