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Nouvelle série. Tome XVII.
N°9
15 Septembre 1890.

REVUE PÉDAGOGIQUE

DE L’INFLUENCE DE LA LÉGISLATION SCOLAIRE
sur l’éducation de l’esprit public


[M. Félix Pécaut, inspecteur général de l’instruction publique, nous adresse sous ce titre la traduction de quelques pages très intéressantes d’un livre de M. Mathew Arnold, The Popular Education of France (Londres, 1861). M. Pécaut fait précéder cette traduction d’une courte introduction où il indique la haute portée des jugements du pédagogue anglais, et rappelle les sympathies que celui-ci a toujours témoignées à la France. La Rédaction.]

Nous ne croyons pas nous trop avancer en assurant que les pages que l’on va lire se recommandent d’elles-mêmes à la fois aux hommes politiques et aux hommes d’école, et parmi les derniers à ceux qui ont la principale part dans la direction ou dans l’inspection de l’enseignement public.

L’auteur, M. Mathew Arnold, fils du célèbre pédagogue anglais Thomas Arnold, le maître vénéré de plusieurs générations de jeunes gens des hautes classes, a joui lui-même d’un grand crédit en Angleterre dans les questions d’instruction. Familier avec notre langue, notre littérature, nos mœurs et avec les groupes très divers qui composent ce qu’on est convenu d’appeler la bonne société parisienne, celle des gens de lettres et celle des gens du monde, il fut chargé plusieurs fois par son gouvernement de missions d’enquête en France et dans les États les plus avancés de l’Europe continentale. Il étudiait de très près tantôt le système et les établissements d’enseignement secondaire, tantôt le système des écoles populaires.

Peu de temps avant sa mort, il était revenu s’enquérir des conditions et des conséquences du régime récemment introduit de l’obligation scolaire et de la gratuité.