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REVUE PÉDAGOGIQUE.

DES COURS D’ADULTES.


Depuis plusieurs années, les cours d’adultes paraissent être en décadence, ou du moins subir une période de ralentissement, malgré les sacrifices considérables que continuent à s’imposer l’État, les départements et les communes.

Le nombre des cours tend généralement à diminuer ; les auditeurs sont plus rares et moins assidus, et les résultats actuels ne répondent plus aux espérances qu’avait pu faire concevoir la période d’élan de 1864 à 1868. Les besoins sont pourtant encore à peu près les mêmes : le nombre des illettrés est toujours malheureusement très-considérable dans beaucoup de départements ; et la plus grande partie des élèves qui, chaque année, quittent nos écoles ont besoin, sinon d’augmenter, du moins de conserver aussi intactes que possible les connaissances qu’ils ont acquises, et ils ne peuvent y arriver qu’avec l’aide des cours d’adultes. Cette institution, pour laquelle d’ailleurs la sollicitude des pouvoirs publics est toujours la même, n’est donc pas moins utile aujourd’hui qu’elle l’était il y a dix ou douze ans.

Dans ces conditions, à quoi doit-on attribuer la diminution et la désertion des classes du soir ? Cet état de choses tient évidemment à plusieurs causes, dont quelques-unes sont toutes locales. Parmi celles-ci, il faut mettre au premier rang les travaux ordinaires des auditeurs et les distances souvent considérables qu’ils doivent parcourir pour se rendre au cours. Ce sont là des difficultés qu’il n’appar-