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voies a travers l’europe

à travers le monde. Pour ne mentionner que la partie de ces routes comprise entre les vertes plaines de l’Europe orientale et les rivages atlantiques où s’arrêtaient forcément les migrateurs, on constate nettement l’existence de deux voies principales bien distinctes pénétrant dans les Gaules, l’une par la Germanie du Nord, l’autre par la vallée danubienne et ses prolongements.

N° 198. Migrations et Incursions gauloises
(Voir pages 450 et 494.)
Le grisé indique, d’après Spruner-Mencke, la plus grande extension des tribus gauloises, vers le iiie siècle antérieur à l’ère vulgaire. Aux principales nations indiquées, il faudrait ajouter, en Espagne, celle qui donna son nom à la Gallécie ou Galice. Les routes ne sont tracées que comme indication générale, sans exactitude dans le détail.
On signale des invasions (A-A) de Gaulois en Circumpadanie, vers l’an de Rome 150 ; puis d’autres (B-B) deux cents ans plus tard. C’est alors que les Gaulois traversèrent les Apennins, défirent les Romains, brûlèrent Rome (363) et pénétrèrent jusqu’en Campanie (C-C). Cent ans plus tard, en 470, les Senones et leurs alliés furent exterminés à la bataille du lac Vadimon (Volsini ou de Bolsena).
C’est en 472 que la horde des Volces Tectosages partit de Toulouse (D-D-D) ; on la retrouve en Grèce, aux Thermopyles, puis à Delphes, en 474 ; la traversée de l’Hellespont date de 475 (278 ans avant l’ère vulgaire). Voir Amédée Thierry, Histoire des Gaulois.


Entre les deux voies, en effet, la région était fort difficile à parcourir avant l’époque des défrichements et la construction des routes : d’immenses forêts recouvraient une longue zone de terrains élevés, Carpathes, monts de Bohême et de