sciomachie & festins faits à Rome au Palais de Monseigneur Reuerendissime Cardinal du Bellay, pour l’heureuse naissance de mon seigneur d’Orléans. Le tout extraict d’une copie des lettres escrites a mon seigneur le reuerendissime Cardinal de Guise, par M. François Rabelais, docteur en medecine. »
Le cardinal Du Bellay fut rappelé en France, et Rabelais l’y suivit. Le 18 janvier 1551 (nouveau style) Rabelais fut pourvu de la cure de Meudon. Son protecteur Du Bellay, « pour recouurement de santé après longue & fascheuse maladie, » s’était retiré à Saint-Maur. Un jour que le cardinal Odet de Châtillon était venu lui rendre visite, il y trouva Rabelais qu’il entretint longuement des dispositions favorables du roi Henri II à son égard. Encouragé par cette bonne nouvelle, Rabelais n’hésita plus à publier le quart livre. Néanmoins, soit de son propre mouvement, soit sur le conseil de ses protecteurs et amis, il crut devoir résigner d’abord par deux actes signés le même jour (9 janvier 1552, nouveau style) ses deux cures de Saint-Christophe du Jambet et de Saint-Martin de Meudon. Celui qu’on a si souvent appelé « le Curé de Meudon », fut curé de Meudon tout juste onze mois et vingt jours ; et pendant ce court laps de temps il est probable qu’il exerça fort peu ses fonctions curiales. Les traditions recueillies au siècle suivant, à Meudon, par des biographes crédules, sont tout à fait sans valeur[1].
- ↑ Du médecin et du diplomate qu’il a été, nul souvenir. Du curé de Meudon qu’il n’a été qu’un moment et nominativement, mémoire éternelle et légendaire. (Note isolée de M. Marty-Laveaux.)