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commentaire.

Page 67, l. 4 : Le centre de laquelle eſt en chaſcun lieu de l’vniuers ; la circunference poinct. On retrouve la même définition à la fin du cinquieſme livre (t. III, p. 178) : « Ceſte ſphere intellectuale, de laquelle en tous lieux eſt le centre, & n’a en lieu aucun circonferance, que nous appelions dieu. » C’est peut-être de ce dernier endroit que Pascal a tiré jusqu’à la forme de cette fameuse pensée qui lui a fait tant d’honneur : « C’eſt une ſphere infinie dont le centre eſt partout, la circonférence nulle part. » (Pensées, collection Lemerre, t. I, p. 26, et Notes, t. II, p. 226-227.) Il y a un indice qui permet de croire qu’au moment où l’illustre philosophe recueillait les matériaux de l’ouvrage qu’il n’a pu faire, il venait de lire le cinquieſme livre. En effet, dans le titre du chapitre XXV (t. III, p. 99), il est question de « l’Iſle d’Odes, en laquelle les chemins cheminent. » et dans le recueil de Pascal on trouve cette pensée bizarre, étrangère a l’objet de ses études, et qui semble n’être que la transcription, sous une forme plus générale, du passage que nous venons de citer : « Les rivières ſont des chemins qui marchent & qui portent où l’on veut aller. » (Pensées, collect. Lemerre, t. II, p. 152)

L. 6 : Scelon la doctrine de Hermes. Voyez Mercurius Trismegistus, Pimander, c. 2.

L. 21 : Heraclitus diſoit… Rabelais tire cela du traité de Plutarque : Pourquoi la Pythienne ne rendait plus d’oracles en vers (XXI) : Τὸ ὃναρ οὗ τὸ μαντεῖόν ὲστι τὸ ὲν Δελφοῖς οὔτε λέγει, οὔτε ϰρύπτει, ὰλλὰ σημαίνει. Ce texte n’est pas du reste le plus généralement suivi.

Page 69, l. 28 : Quand la faim ſe declaira. Voyez Iliade, XIII, 20.

Page 70, l. 28 : Couſte & vaille.

.... Il ne m’en chault, couſte & vaille.
Encor ay-ie denier & maille
Qu’oncques ne virent pere ne mere.