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3^ COMMENTAIRE.

. . . Four finable remife, On vous donra du vent de la chemife. [Poéfies françoifes des xv" & xvi<= fiècles, t. m, p. 135 : Ny trop tojl ny trop tard maria)

Du Fail (t. II, p. 249) parle assez longuement, mais en termes peu intelligibles de « ce terrible & exorbitant vent de la chemife, duquel vous autres mariez faicl : es tant de cas. »

L. 25 : Hon. que ie ne fuis roy de France pour quatre vingt ^ ou cent ans.

Ha ! que ne fuis-ie Roy pour cent ou fix vingts ans ! (Régnier, satire vi, p. 46)

L. 34 : // n’y a plus de mouft. C’est-à-dire de sauce pour le cochon. Nous trouverons plus loin dans un menu (liv. iv, chap. Lix, t. il, p. 478) des « cochons au mouft. » Cette exclamation : « Il n’y a plus de mouft » éveille chez le moine une idée libre. Il la com- plète par cette phrase latine : Germinauit radix leffe^ « la racine de Jefle a germé, » qui fait allusion à ce passage d’Isaïe (chap. xi, v. i) : « Et egredietur virga de radice JelTas, et flos de radice ascendet. »

II faut remarquer que Jessé était l’équivalent de J’ai soif suivant la prononciation populaire d’alors. Dans la Farce de Pernet {Ancien théâtre français ^t. Il, p. 366) un ignorant à qui on apprend à lire et à qui on dit/ » comprend bois et répond :

le ne puis boire 11 fouuent.

Le professeur continue et dit c^ l’élève comprend soifj et reprend :

Et i’ay le dyablc fi i’ay foif !

Dans une autre pièce {Farce d’vnquifefait examiner pour eftre prebjlre. — Ancien théâtre français^ t. 11,