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DE PHYSIQUE.

résultats si peu d’accord entre eux, et avec la véritable loi[1].

546. La précision des méthodes employées par Coulomb, pour déterminer cette loi, ne laisse plus aucun doute qu’elle ne suive la raison inverse du carré de la distance, comme celle qui régit les actions électriques (392). Mais ici, la manière dont le fluide étoit distribué dans les corps que l’on soumettoit à l’expérience, exigeoit des considérations particulières, fondées sur ce que ces corps avoient deux centres d’action qui étoient dans deux états opposés, au lieu que les corps électriques, qui avoient servi à des recherches dirigées vers un but semblable, n’étoient sollicités que par une seule électricité, ce qui permettoit de considérer toutes les forces comme réunies dans un seul centre d’action (53). Nous nous bornerons à dire pour le présent que, dans un aimant, les deux centres d’action sont à une petite distance des extrémités.

Coulomb est parvenu, par deux méthodes différentes, au but qu’il s’étoit proposé. La première consistoit à faire osciller une petite aiguille de 27 millimètres, ou un pouce, de longueur, vis-à-vis du centre d’action inférieur d’un fil, d’acier aimanté, long d’environ 6déc.,8, ou 25 pouces, de longueur, placé verticalement dans le plan du méridien magnétique.

Si nous faisons abstraction, pour l’instant, du centre

  1. Voyez les expériences physico-mécaniques sur différens sujets, traduites de l’Anglais de Haukabée, Paris, 1754, t. II, p. 547, et suiv.