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DE PHYSIQUE.

précise à laquelle on aperçoit l’image vue par réfraction (819), il est certain que, toutes choses égales d’ailleurs, cette distance est plus grande lorsque les deux diamètres des bases du cône tronqué diffèrent moins entre eux, ce qui fait que le sommet du même cône prolongé par l’imagination derrière la surface réfringente, est plus éloigné de cette surface.

Cela posé, concevons que an (fig. 140) représente toujours le même rhomboïde, et que p étant un point visible situé sur la base inférieure, poksr soit le cône brisé, à l’aide duquel l’œil aperçoit l’image ordinaire du point p, Nous supposons d’abord cet œil situé de manière que le rayon visuel se trouve dans le plan de la section principale. Tous les rayons d’aberration qui correspondent aux rayons ordinaires, dont le cône pkosr est l’assemblage, sont perdus pour l’œil, d’après ce qui a été dit plus haut. Mais il y a un second cône[1] formé par d’autres rayons d’aberration, à l’aide duquel l’œil voit l’image d’aberration du point p, et de même tous les rayons ordinaires correspondans sont perdus pour l’œil.

Prenons dans le cône kpo les deux rayons pk, po, qui aboutissent à l’extrémité du diamètre situé perpendiculairement à la diagonale ae, et rétablissons pour un instant les deux rayons d’aberration qui leur correspondent : il est facile de voir que ces derniers rayons doivent se trouver aux extrémités n, l de deux lignes obliques par rapport à la diagonale ae, puisque dans

  1. Nous n’avons point représenté ici ce second cône, pour ne pas trop compliquer la figure.