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DE PHYSIQUE.

qu’un miroir concave ou une lentille rassemblent dans un foyer commun où leur activité se concentre.

698. Les rayons qui se réfléchissent du point d au point t, ne repassent pas tous dans l’air ; mais une partie se réfléchit de nouveau sur la concavité du cercle, en sorte que la lumière subit successivement deux, trois, quatre, etc., réflexions, à chacune desquelles il y a un certain nombre de rayons qui rentrent dans l’air environnant.

699. Concevons donc qu’un faisceau hp (fig. 102) de lumière subisse dans l’intérieur du cercle deux réflexions, en vertu desquelles une partie des rayons rompus, qui se meuvent suivant pf, soient renvoyés de f en o, puis de o en n, et rentrent dans l’air suivant la direction nm qui croise au point z le rayon incident hp ; l’angle mzh, ou nzp, aura aussi une limite qui, dans le cas présent, sera un minimum ; et il se trouvera parvenu à cette limite, lorsqu’en prenant un second rayon incident rq, très-voisin du premier, et qui par conséquent subira de même deux réflexions, l’une de g en d, l’autre de d en b, on aura of parallèle à dg ; d’où il suit que le rayon émergent ba sera aussi parallèle au rayon émergent mn ; et en appliquant ici ce que nous avons dit (697) des rayons qui ne subissent qu’une seule réflexion, on concevra qu’un œil placé sur la direction d’une ligne menée entre mn et ba, recevra beaucoup plus de rayons que dans toute autre position, c’est-à-dire, qu’il sera à portée des rayons efficaces.

700. Maintenant si l’on suppose que le passage de la lumière incidente se fasse de l’air dans l’eau, le