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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

697. Rappelons-nous maintenant l’observation déjà faite précédemment (675), que les variations d’une quantité qui approche de sa limite, ou qui commence seulement à s’en écarter, sont presque insensibles. Nous en conclurons que dans le voisinage du point d, où les quantités dont les rayons rompus s’inclinent les uns sur les autres augmentent presque infiniment peu, la densité de la lumière réfractée et celle de la lumière réfléchie sur la concavité du cercle sont beaucoup plus grandes que partout ailleurs ; d’où il suit que les rayons émergens provenus de cette même lumière, tels que am, ik, etc. (fig. 101), seront eux-mêmes beaucoup plus abondans sur un petit espace donné.

D’une autre part, tous ces rayons émergens seront sensiblement parallèles entre eux, à cause du concours des rayons rompus dans un même point. Donc si l’on suppose qu’il tombe en même temps des rayons rompus sur tous les points du quart de cercle fhz, et qu’il y ait un spectateur dont l’œil soit situé au point o, pris sur une ligne qui passe entre mt et ki, cet œil recevra beaucoup plus de rayons que s’il étoit placé partout ailleurs, tant parce que ceux sur la direction desquels il se trouve sont beaucoup plus ramassés, que parce qu’étant parallèles, ils entreront en plus grand nombre dans la prunelle, que si l’œil n’étoit à portée que de ceux qui sortent en divergeant par les autres points compris entre f et q.

On a donné à ces rayons qui s’accumulent, en quelque sorte, dans le voisinage de la limite, le nom de rayons efficaces, parce qu’ils sont les seuls dont l’impression soit bien sensible, On peut les assimiler à ceux