Page:R.-J. Haüy - Traité élémentaire de physique - 1803 - Vol 2.djvu/150

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
131
DE PHYSIQUE.

elles ; alors la différence entre les deux actions devient appréciable, et il en résulte une action boréale qui détermine l’aiguille à s’avancer vers l’aimant. Nous avons vu, d’une autre part, que le globe exerce sur une aiguille magnétique gu (fig. 80), pour la ramener à sa première direction, des forces conspirantes suivant ie et tu ; et ici la grandeur de la distance n’empêche pas que ces forces ne conservent assez d’intensité pour produire leur effet.

Nous avons maintenant à considérer des phénomènes où le parallèle se soutient entre le globe et les aimants qui sont à notre portée, relativement à la faculté qu’ont ces derniers de communiquer le magnétisme au fer placé dans leur sphère d’activité. De même l’action du globe, qui s’étend dans l’espace à des distances immenses, est capable de produire un certain degré de vertu magnétique dans les verges de fer et autres corps semblables, dont la force coercitive n’est pas assez grande pour s’opposer à cette action.

600. Rappelons-nous ici ce qui a été dit (597) de cette même action sur deux molécules, l’une de fluide boréal, l’autre de fluide austral, pour faire mouvoir la première dans la direction ok (fig. 79), et l’autre dans la direction oh. Comme la communication du magnétisme est due à de semblables mouvemens qui ont lieu pour toutes les molécules magnétiques situées dans l’intérieur d’une verge de fer, il est d’abord évident que la position la plus favorable pour que cette verge acquière le plus haut degré de magnétisme possible est celle qui coïncide avec la direction kh. Si l’on suppose ensuite que la verge, en restant toujours dans le même

I 2