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DE PHYSIQUE.

À l’instant, le globule d, attiré par ce timbre, va le frapper, et est aussitôt repoussé, pour la raison que nous avons dite. Il tendroit donc déjà, en vertu de cette seule répulsion, à s’approcher du timbre n : mais il y est de plus sollicité, à raison de l’électricité acquise, puisque le timbre n est dans l’état naturel ; enfin, le mouvement oscillatoire seconde encore cet effet. Mais aussitôt que le globule est en contact avec le timbre n, il lui cède son fluide, qui se perd le long de la chaîne nh. Alors le globule qui, en vertu du seul mouvement d’oscillation, se seroit rapproché du timbre g, se trouve encore attiré vers lui par l’action du fluide électrique répandu à la surface de ce dernier ; en sorte que les mêmes causes recommençant à agir, les mêmes effets se répètent, et ainsi successivement.

410. Si le corps A, dont nous avons parlé plus haut (407), étant toujours conducteur, le corps B est idio-électrique, alors les effets seront les mêmes jusqu’au contact, avec cette différence, que les deux fluides de B resteront accumulés dans l’intérieur de ce corps, l’un vers la partie voisine de A, l’autre vers la partie opposée. Après le contact, le fluide additionnel de A ne pouvant pénétrer le corps B, pour s’unir avec celui d’une espèce différente que renferme ce même corps, l’attraction subsistera, et les deux corps resteront appliqués l’un à l’autre. Suspendez un petit globe de cire d’Espagne à un fil de soie, auprès d’un conducteur ; au moment où ce conducteur sera électrisé, le globe s’en approchera jusqu’au contact, et ne le quittera plus.

411. On peut imaginer d’autres hypothèses, en fai-