1o Pour les gaz monoatomiques (comme sont l’hélium, la vapeur de mercure, et comme sont probablement tous les gaz aux hautes températures du Soleil), on a
ce qui donne, comme chaleur spécifique de la masse,
quantité négative. Donc, quand le gaz rayonnera, c’est-à-dire perdra de la chaleur, sa température augmentera. Comme le coefficient de dilatation est aussi négatif, le volume du gaz diminuera en même temps.
2o Pour un gaz diatomique, on a
ce qui donne à la chaleur spécifique la valeur
quantité encore négative. Nous aurons donc les mêmes conclusions.
3o Pour un gaz triatomique ou polyatomique on trouverait une chaleur spécifique positive : la masse perdant de la chaleur, sa température diminuerait ; mais, le coefficient de dilatation étant négatif, son volume augmenterait en même temps,
166.Telles sont les conclusions, d’allure paradoxale à première vue, auxquelles nous conduit la théorie des gaz parfaits. Il ne faut pas se hâter d’en déduire que ces conclusions sont applicables au Soleil, parce que celui-ci est sans doute fort loin de l’état de gaz parfait.
167.Il est intéressant de retrouver les mêmes résultats en s’appuyant sur la théorie cinétique des gaz. Rappelons-nous que le théorème du viriel (no 74) nous a fourni l’équation[1]
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- ↑ Il est bien entendu qu’il ne s’agit ici que de valeurs moyennes. Aussi nous dispensons-nous de surmonter d’un trait les lettres et