celui-là seul peut les contempler. Ces dieux [dit le poëte], prenant mille aspects divers, parcourent les cités[1]. Mais c’est vers le Dieu suprême que se tournent toutes les cités ainsi que toute la terre et tout le Ciel : car c’est par lui et en lui que l’univers subsiste. C’est également de lui que tiennent leur existence les êtres véritables ; c’est à lui que tous sont suspendus, jusque l’Âme et à la Vie universelle ; c’est enfin à son unité infinie qu’ils viennent tous aboutir, unité qui est infinie précisément parce qu’elle n’a pas d’étendue[2].
- ↑ Il y a dans le texte : παντοῖοι τελέθοντες ἐπιστρωφῶσι τάς πόλεις (pantoioi telethontes epistrôphôsi tas poleis). C’est la reproduction du vers 486 du chant XVII de l’Odyssée :
παντοῖοι τελέθοντες ἐπιστρωφῶσι πόληας (pantoioi telethontes epistrôphôsi polêas.)
Voici la traduction complète de ce passage d’Homère :
Les dieux eux-mêmes, sous les traits d’étrangers,
Prenant mille aspects divers, parcourent les cités
Pour connaître la justice des hommes ou leur injustice. »Ficin traduit la phrase de Plotin d’une manière inexacte : « Sed hi quidem dii prorsus omnigeni, présentes ubique, civitates ad meliora convertunt. »
- ↑ Ficin traduit cette fin inexactement : « Atqui et ipsum, quod ens modo dicebam, penes magnitudinem infinitam conspirat in unum. »