ciatur[1] ; ideo corpus δέμας, hoc est vinculum[2], nuncupatur, et σῶμα, quasi quoddam σῆμα, id est animæ sepulcrum. Unde Cicero, pariter utrumque significans corpus esse vinculum, corpus esse sepulcrum, quod carcer est sepultorum, ait : « Qui e corporum viaculis, tanquam e carcere, evolaverunt. »
À la doctrine de la séparation de l’âme et du corps se rattache dans Plotin, comme dans Platon[3], celle de la métempsycose.
Dans les livres que contient ce volume, on ne trouve que de courtes allusions à la doctrine de la métempsycose :
« Demandons-nous enfin ce qu’est dans les animaux le principe qui les anime. S’il est vrai, comme on le dit, que les corps d’animaux renferment des âmes humaines qui ont péché, la partie de ces âmes qui est séparable n’appartient pas en propre à ces corps ; tout en les assistant, elle ne leur est pas à proprement parler présente. En eux, la sensation est commune à l’image de l’âme et au corps, mais au corps en tant qu’organisé et façonné par l’image de l’âme. Pour les animaux dans le corps desquels ne se serait pas introduite une âme humaine, ils sont engendrés par une illumination de l’Âme universelle (p. 48). »
Le passage de l’âme humaine dans le corps d’une brute est présenté ici sous une forme dubitative. Quant au passage de l’âme d’un corps dans un autre corps, Plotin l’affirme toujours sans aucune espèce de restriction :
« C’est une croyance universellement admise que l’âme commet des fautes, qu’elle les expie, qu’elle subit des punitions dans les enfers et qu’elle passe dans de nouveaux corps (p. 48). »
« Quand nous nous égarons dans la multiplicité que renferme l’univers, nous en sommes punis par notre égarement même et par un sort moins heureux dans la suite (p. 178). »
« Les dieux donnent à chacun le sort qui lui convient et qui est en harmonie avec ses antécédents dans ses existences successives (p. 281). »
Enfin, dans le livre ix de l’Ennéade I, les raisons qui servent à démontrer l’immoralité du suicide sont empruntées à la doctrine
- ↑ Voy. Enn. I, liv. i, § 12. p. 49.
- ↑ Voy. Enn. II, liv. ix, § 7, p. 275.
- ↑ Voy. Platon, Phédon, t. I, p. 240-245 de la trad. de M. Cousin.