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PREMIÈRE ENNÉADE[1].


Cette Ennéade a été traduite en allemand par le docteur T. V. Engelhardt, qui avait annoncé une traduction complète de Plotin sous ce titre : Die Enneaden des Plotinus, übersetz, mit fortlaufenden den Urtext enlœuternden Anmerkungen begleilet (Erlangen, 1820, in-8°).


LIVRE PREMIER.


QU’EST-CE QUE L’ANIMAL ? QU’EST-CE QUE L’HOMME ?


Ce livre est, dans l’ordre chronologique, le cinquante-troisième, c’est-à-dire l’avant-dernier. Composé par Plotin à la fin de sa vie, il résume, avec une concision qui tombe souvent dans l’obscurité, des idées que ce philosophe avait déjà développées dans plusieurs traités d’une étendue considérable, tels que les livres iii et iv de l’Ennéade IV (Doutes sur l’Âme) et le livre vii de l’Ennéade VI (De la multitude des Idées et du Bien). Il était donc absolument nécessaire, pour faciliter l’intelligence de ce livre, ainsi que des suivants, de donner des éclaircissements et de faire des rapprochements qui, par leur nombre et leur dimension, n’auraient pu trouver place dans les notes placées au bas des pages. C’est le motif qui nous a décidé à reporter ici nos explications.

Nous allons essayer d’abord de résumer, dans la mesure de ce qui est indispensable pour l’intelligence de ce livre, les principes

  1. On sait qu’Ennéade veut dire neuvaine. Porphyre explique, dans sa Vie de Plotin, § 25, p. 28, le sens de ce mot, et expose les raisons qui lui ont fait adopter la distribution des 54 livres de Plotin en six Ennéades.