au plus fidèle des disciples de Plotin, à Porphyre : la Vie du maître et les Principes de la théorie des intelligibles.
En même temps qu’elle satisfait à cette curiosité naturelle et légitime qui nous porte à nous enquérir de tout ce qui touche à l’auteur dont nous lisons les écrits, la Vie de Plotin, à côté de détails fabuleux qui étaient dans le goût de l’époque et dans l’intérêt du paganisme expirant, mais qui ne peuvent aujourd’hui tromper personne, cette Vie, disons-nous, fournit sur son éducation philosophique, sur la direction de son esprit, sur l’ordre et la succession de ses écrits, ainsi que sur l’occasion qui a donné naissance à plusieurs d’entre eux, des détails importants qui peuvent répandre quelque lumière sur ces écrits et aider à en déterminer la valeur relative.
Les Principes de la théorie des intelligibles (Ἀφορμαὶ πρὸς τὰ νοητά), faible, mais précieux débris des travaux que Porphyre avait consacrés à l’élucidation de l’œuvre de son maître, ne pouvaient être séparés des Ennéades, qu’ils paraissent avoir eu pour but de résumer et d’éclaircir à la fois. Complétés, comme ils le sont ici, par divers morceaux de Porphyre lui-même et par des fragments d’Ammonius Saccas et de Numénius, ils pourront jusqu’à un certain point tenir lieu de cette introduction que quelques-uns seraient tentés de regretter.
Enfin, pour qu’aucun genre de secours ne manquât à ceux qui voudraient faire par eux-mêmes une étude approfondie de la philosophie de Plotin, nous avons donné une notice aussi complète qu’il nous a été possible de le faire de tous les travaux dont notre auteur a été l’objet, éditions, traductions, commentaires, dissertations[1].
Dans le choix et la disposition de ces divers matériaux,