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PHÈDRE

le Vindobonensis 21, Y[1]. Entre T et W il existe, pour notre dialogue, un accord assez général[2] : ainsi, tous deux ont à 243 d 5 la même faute absurde, ἐπιθυμῶι, l’adscription de l’iôta étant ici dans W d’autant plus singulière qu’elle y est le plus souvent omise[3] alors qu’elle serait nécessaire ; à 244 b 7, après ἐπιμαρτύρασθαι, il y a dans la marge de W un γρ. : ἀπὸ τοῦ ὀνόματος, qu’on retrouve pareillement dans la marge de T (à la vérité, ni dans un cas ni dans l’autre, il ne semble être de la main même du copiste) ; à 272 a 2 ils écrivent tous deux τοῦσδε. — En revanche, un cas comme celui de 261 a 4, où W a ὡς ἐάν, tandis que T a ἕως ἄν semble prouver que W ne dépend pas directement de T. En outre W se distingue de T en ce que, pour la désinence de la 2e pers. du sing. de l’indicatif présent moyen, il écrit constamment ῃ au lieu de ει. — Il est à noter enfin que W paraît souvent s’accorder avec le Vindobonensis 109 (Φ de Bekker, V de Burnet), mais qu’il en semble être pareillement indépendant : à 270 a 5 διανοίας V, ἀνοίας W ; à 270 d 7 οὕτω V, αὐτῷ W ; à 274 d 3 ἥν V, ὅν W[4].


Papyrus.

Quatre papyrus nous ont conservé des débris du texte du Phèdre. — Le premier et le plus important, découvert en 1906 au verso d’un acte d’achat de terrain (no 1016[5] des Oxyrynchus Pap. de Grenfell et Hunt, vol. VII p. 115 sqq.), est du premier tiers du iiie siècle de notre ère. Le début du dialogue jusqu’à 230 e 4 s’y trouve dans un état parfait et avec d’excellentes leçons : ainsi, 228 b 5 πάνυ τι, 7 ἰδὼν μέν, 229 e 4 τοιαῦτα,

  1. Voir Phédon, Notice p. lxxix sq. et ici la Table des Sigles.
  2. De quelque façon qu’on doive l’interpréter ; cf. Alline, Histoire du texte de Platon, p. 238.
  3. Si souvent que je me suis abstenu d’en faire à chaque fois mention dans l’Apparat. Il s’ensuit, bien entendu, que dans plusieurs cas il est délicat de décider quelle a été sa leçon. Ex. : 250 c 7 μνήμῃ, 251 d 5 ἑκάστη, 252 a 7 ἐγγυτάτω, 256 e 5 σωφροσύνῃ θνητῇ, 279 a 9 ὁρμὴ θειοτέρα.
  4. Pour V je me fie aux collations de Burnet, mais il se peut qu’elles ne soient pas plus exactes que celles de W.
  5. Sur ce Papyrus et le suivant, cf. Alline, op. cit., p. 144, n. 2 (où l’on trouvera la référence à un important article de la Revue de Philologie, 1910), p. 145, p. 186.