§ 7. Les occlusives sont labiales, dentales ou gutturales. Elles sont par ailleurs, comme les autres consonnes du parler, vélaires ou palatales. Elles peuvent enfin être pures (buccales) ou nasales. Les occlusives pures comportent l’opposition nette de sourdes et de sonores. Il existe aussi une variété de sonores assourdies, mais qui ne donne pas lieu à des oppositions caractéristiques. Les occlusives nasales sont sonores, dans notre parler. Dans certaines positions apparaît cependant une variété partiellement assourdie (cf. § 238).
§ 8. Les occlusives pures sourdes sont des fortes de type germanique, dont l’aspiration est cependant moins considérable qu’en allemand du nord, ou même qu’en anglais (tel qu’on le parle en Angleterre, non en Irlande). Les cordes vocales écartées durant la tenue se rapprochent rapidement sitôt après l’explosion, si bien que le souffle qui suit cette explosion donne assez nettement l’impression d’un h. L’aspiration est plus nette pour la série vélaire que pour la série palatale. Une prononciation non aspirée, rappelant les occlusives sourdes françaises, peut apparaître occasionnellement, particulièrement dans la série palatalisée et à la finale après certains phonèmes (cf. § 30).
L’énergie articulatoire est considérable.
§ 9. Les occlusives pures sonores sont des douces, prononcées avec une énergie articulatoire moindre. Entièrement sonores en position intervocalique ou en contact avec des phonèmes sonores, elles sont susceptibles d’être assourdies dans leur première partie