§ 289. Un mot peut se terminer par une consonne ou un groupe de consonnes de sonorité décroissante (§ 217 sq.), par une voyelle longue ou par une voyelle brève atone. On répugne à finir un mot par une voyelle brève tonique, comme l’atteste le développement d’un h, dans bɑʰ (ba) « vaches », tʹeh (teh) « chaud », signalé § 90.
Une consonne sonore en fin de mot peut être partiellement assourdie ; cependant il n’y a pas généralement tendance à assourdir les sonores finales.
Des formes comme fɔləg (fulang) « supporter » ; tɑrək (tarrang) « tirer » ; tᴜ:rlək (tuirling) « descendre, se poser », sembleraient indiquer une tendance à dénasaliser la gutturale nasale en fin de mot, mais cette tendance ne paraît pas actuellement active, et partout où ŋg (ŋk) subsiste en fin de mot la nasalisation est complète.
§ 290. Le développement d’un tʹ additionnel après lʹ, ʃʹ et nʹ (cf. Sommerfelt, Torr, § 403), est en revanche un phénomène actuel et qui progresse encore sous nos yeux : le tʹ n’apparaît pas seulement après nʹ et lʹ, où il se rencontre dans d’autres dialectes, comme dans rainʹtʹ (rainnt) « diviser » ; lʹanu:ⁱnʹtʹ (leanamhaint) « suivre » ; fɑ:ⁱlʹtʹ (fagháil) « trouver, devenir » ; gvɑ:ⁱlʹtʹ (gabháil) « obtenir » et, en dehors des noms verbaux, do:hinʹtʹ (dóthain) « quantité suffisante » : e:gʹinʹtʹ (éigin) « certain » ; on a également tʹ après ʃ dans : ərɪ:ʃtʹ (arís) « de nouveau » ; dans