3º) : ɑdᵊvʷɪ:mʹ (admhuighim) « j’avoue », mais gvɑ:ⁱlʹtʹ (gabháilt) « prendre » (cf. § 279).
§ 249. Les groupes dont il s’agit ont donc une double prononciation, selon qu’ils sont initiaux (explosifs) ou médians (implosivo-explosifs). Il semble cependant qu’il y ait tendance à prononcer les groupes médians comme s’ils étaient initiaux (sans voyelle furtive, quoique avec une explosion audible), là où ces groupes sont suivis de voyelle longue, la voyelle précédente étant brève, c’est-à-dire là où l’accent frappe la syllabe suivante. Ainsi : əbrɑ̃:n (Abrán) « Avril », comme brɑt (brat) « châle », non comme ɑbᵊrɩmʹ ; de même əblɑ:ⁱlʹ (abláil) « faire un travail léger, bricoler » ; əprᴜ:n (aprún) « tablier » ; lʹαdrɑ̃:nəχ (leadránach) « paresseux, trainard », comme drαdʹ (draid) « fait de montrer les dents », non comme αdᵊrɩnʹ (eadrainn) « entre nous » : poklʹe:mʹ (pocléim) « saut », comme klʹe:rʹəχ (cléireach) « sacristain », non comme pʹi·əkᵊləχ (cf. § 246) ; ɛbʹrʹᴜ: (oibriughadh) « travailler », mais ebʹⁱrʹɩ (oibre), gén. de ɔbʷɩrʹ (obair) « travail» ; il arrive qu’on entende αmʹⁱlʹi:ᵊχt (aimlidheacht) « maladresse », à côté de αmʹⁱlʹɩhɩ (aimlithe) « maladroit » (mais aussi αimʹlʹi:ᵊχt).
Sans doute faut-il expliquer de même l’opposition entre : αhɩnʹɩ (aithne) « connaissance » et αnʹhi:m pour *αhnʹi:m (aithnighim) « je reconnais ».
De même kʹαhərər (ceathrar) « quatre personnes », mais kʹαrhᴜ: (ceathramha) « quart » (ou aussi kʹαhərᴜ:).
Pour les groupes de trois consonnes, cf. § 232.
§ 250. Métathèse : Certains faits de métathèse demandent à être rapprochés des faits que nous venons de passer en revue : ce sont ceux où la consonne apparemment déplacée est un r. Il faut cependant distinguer deux séries de cas :
Des faits signalés au § 244, et particulièrement de rχ > rəχ, il faut rapprocher les cas où l’on a : voyelle + r + χ > r + voyelle + χ.
rəχo:ⁱdʹ (urchóid) « désastre » ; rəχo:ⁱdʲəχ (urchóideach) « désastreux » ; rʌχər (urchor) « jet ».