bien clairement ; ainsi les lexicographes hésitent assez souvent à propos de certains verbes ע״ו ou ע״י ; par exemple, le mot עֵדוּת ordonnance est rapporté soit à la racine עיד, soit (plus probablement) à la racine עוד.
La racine de plusieurs mots est inconnue, par exemple מַקֵּל bâton, עַל אֹדוֹת au sujet de.
Certains mots peuvent être déformés par le jeu des lois phonétiques ou par l’analogie, au point de rendre la racine méconnaissable : dans ce cas il y a racine apparente et racine réelle (d’après d’autres, racine secondaire et racine primaire). Ainsi le hitpael הִתְיַצֵּב semble appartenir à une racine יצב tandis que la racine réelle est נצב (§ 77 b). Le substantif תְּקוּפָה circuit semble appartenir à une racine קוף ; mais en réalité ce mot se rapporte au hifil הִקִּיף faire un circuit de la racine נקף. De même תְּשׁוּעָה victoire se rapporte au hifil הוֹשִׁיעַ sauver de ישׁע[1].
c La même racine peut avoir des formes verbales et des formes nominales. Si un nom dérive d’un verbe il est déverbal, si un verbe dérive d’un nom il est dénominal.
d Les parties du discours sont le pronom (avec l’article), le verbe, le nom (substantif et adjectif), les particules (adverbe, préposition, conjonction, interjection).
a L’article hébreu est un ancien démonstratif[2] et conserve encore, dans quelques cas, une valeur démonstrative faible (cf. § 137 f). Nous le rattachons donc au pronom démonstratif. Pour le sens, l’article hébreu répond à peu près à l’article défini le du français.
b La forme normale de l’article est הַ ּ, à savoir la consonne ה suivie de la voyelle brève a̦ laquelle fait pression sur la consonne suivante et tend à produire le redoublement, p. ex. הַסּוּס, hassūs « le cheval ».