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Waw d’apodose

1 R 8, 64 ; בַּיּוֹם suivi d’un adjectif ordinal Ex 22, 29 ; Nb 6, 9 ; 1 R 8, 66 ; 2 R 20, 5.

i Dans les propositions relatives le waw d’apodose est assez fréquent ; elles rentrent dans le cas du casus pendens (§ j) : Jos 15, 16 אֲשֶׁר־יַכֶּה אֶת־קִרְיַת־סֵ֫פֶר וּלְכָדָהּ וְנָתַ֫תִּי לוֹ celui qui battra Q.-S. et la prendra, je lui donnerai… (§ 156 k) ; Ex 21, 13. La longueur de la protase est d’importance ; ainsi, on n’a pas le waw dans Gn 44, 10 où la protase est courte, tandis qu’on l’a au v. 9 où la protase est plus longue.

j Dans le cas du casus pendens (§ 156 l) la longueur de la protase peut être un facteur important. Ainsi, pour un cas identique d’accusatif (objet), on a le waw 2 R 16, 14, mais on ne l’a pas Gn 47, 21 ; 1 S 25, 29 b.

k Nous avons vu que les formes verbales à l’indicatif prennent très souvent le waw d’apodose, d’où wayyiqtol, weqataltí. On ne met pas le waw devant l’impératif : Dt 12, 30 הִשָּׁ֫מֶר לְךָ (après une très longue protase temporelle) ; Gn 50, 4 ; 1 S 21, 10 après des protases conditionnelles de longueur moyenne. Mais on le trouve devant le jussif : Ex 12, 3, et devant le cohortatif : Gn 13, 9.

l Devant un nom, le waw d’apodose est assez rare. Des constructions telles que 2 Ch 7, 1 וּכְכַלּוֹת שְׁלֹמֹה לְהִתְפַּלֵּל וְהָאֵשׁ יָֽרְדָה ; 13, 15 ; 26, 19 ne sont pas classiques[1].

m L’infinitif absolu, qui est un nom, ne prend pas le waw d’apodose : Ex 21, 12, 20, 22.

n Devant les particules, d’ordinaire, on ne met pas le waw d’apodose : Ex 21, 7 לֹא תֵצֵא (opp. v. 3 b וְיָֽצְאָה) ; 1 R 1, 52 a לֹא יִפֹּל (opp. b וָמֵת).

o En finale majeure le waw paraît particulièrement nécessaire : 2 R 7, 4 b β אִם־יְחַיֻּ֫נוּ נִֽחְיֶה וְאִם־יְמִיתֻ֫נוּ וָמָ֑תְנוּ s’ils nous laissent la vie, nous resterons en vie, et s’ils nous font mourir, (eh bien) nous mourrons ! (le dernier verbe, en finale majeure, a le waw, bien que la protase soit très courte ; au contraire, le verbe de la première apodose ne l’a pas) ; Ex 9, 20-21 (après deux protases de même longueur on n’a le waw qu’après la seconde : וַיַּֽעֲזֹב) ; Jér 6, 19 וְתֽוֹרָתִי וַיִּמְאֲסוּ־בָהּ (le waw, après casus pendens très court, est dû à la finale majeure)[2].

  1. Cf. Kropat, Syntax der Chronik, p. 70.
  2. Dans Gn 43, 14 וַֽאֲנִי כַּֽאֲשֶׁר שָׁכֹ֫לְתִּי שָׁכָ֑לְתִּי on a préféré la même forme, pour l’effet d’assonance ; de même Esth 4, 16.