devient proposition à trois membres par l’addition d’une copule, laquelle exprime formellement le lien logique qui unit le sujet avec le prédicat. La copule peut être I) le pronom de la 3e personne ; II) les adverbes d’existence יֵשׁ et אַ֫יִן ; III) le verbe הָיָה.
I. Le pronom de la 3e personne peut être copule en hébreu, comme par ex. en arabe[1]. Dans certains cas, en effet, le pronom n’est ajouté que pour mieux faire ressortir le rapport qui existe entre le sujet et le prédicat, ce qui est précisément la fonction de la copule. Dans d’autres cas, il est vrai, le pronom ajoute une nuance emphatique ; mais rien n’empêche qu’il n’ait en même temps la valeur de copule.
Le pronom peut avoir trois places différentes :
1) Suj. — Préd. — Pronom. Dans ce type de phrase, il est possible que le nom soit au casus pendens, et alors le pronom serait sujet (cf. § 156 e) ; mais on peut considérer aussi le pronom comme une copule[2] : Gn 34, 21 הָֽאֲנָשִׁים הָאֵ֫לֶּה שְׁלֵמִים הֵם אִתָּ֫נוּ ces hommes sont pacifiques avec nous ; Dt 4, 24 יְהֹוָה אֱלֹהֶ֫יךָ אֵשׁ אֹֽכְלָה הוּא J. ton Dieu est un feu dévorant. Dans ce type de phrase le pronom n’est pas ou n’est guère emphatique.
j 2) Suj. — Pronom — Préd. : Gn 42, 6 וְיוֹסֵף הוּא הַשַּׁלִּיט עַל־הָאָ֫רֶץ or c’était J. qui était le gouverneur du pays ; 1 R 18, 39 יְהֹוָה הוּא הָֽאֱלֹהִים c’est J. qui est le (vrai) Dieu (opp. 21 אם יהוה האלהים avec emphase moindre § f) ; 2 S 7, 28 אַתָּה הוּא האלהים c’est toi qui es le (vrai) Dieu. Avec répétition du sujet : Is 43, 25 אָֽנֹכִי אנכי הוּא מֹחֶה פְשָׁעֶ֫יךָ c’est moi, c’est moi qui efface tes péchés ; 51, 12. Dans ce type de phrase le pronom est emphatique, p. ex. littt : « Joseph, lui, était le gouverneur ».
3) Préd. — Pronom — Suj. : Ct 6, 9 אַחַת הִיא יֽוֹנָתִי elle est unique ma colombe ; Nb 3, 27 b אֵ֫לֶּה הֵם מִשְׁפְּחֹת הַקֳּהָתִי voilà les familles des Qehatites. Dans ce type de phrase avec emphase sur le prédicat, le pronom est simple copule.