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Généralités — Forme qatal (parfait)

B) Comme verbe d’état :

הָיָה erat, fuit (très fréquents).
est (rare), p. ex. Gn 42, 31.
וַיְהִי et erat (fréquent), p. ex. Gn 2, 25 ; 17, 1 ; 39, 6 ; Nb 15, 32.
et fuit (très fréquent).
et est (?) (pas d’exemple ?)[1].
יִהְיֶה erit (très fréquent).
וְהָיָה et erit (très fréquent).

En résumé :

הָיָה actif : evēnit, factum est.
statif : erat, fuit, est.
וַיְהִי actif : et evēnit, et factum est.
statif : et erat, et fuit.
יִֽהְיֶה actif :
  1. evēniet, fiet.
  2. eveniebat, fiebat.
  3. evĕnit, fit.
statif : erit.
וְהָיָה actif :
  1. et eveniet, et fiet.
  2. et eveniebat, et fiebat.
  3. et evĕnit, et fit.
statif : et erit.

§ 112. Forme qatal (parfait).

a La forme verbale à afformante étant née probablement dans les verbes statifs, nous parlerons d’abord des

A) Verbes statifs. Dans ces verbes, le sens premier est celui du présent, p. ex. כָּבֵד il est lourd, אָהַ֫בְתִּי j’aime, שָׂנֵ֫אתָ tu hais. En effet, le qatal des verbes statifs (types כָּבֵד, קָטֹן) est originairement un « adjectif conjugué ». De même qu’une proposition nominale composée d’un adjectif et d’un pronom est naturellement et de soi au présent, ainsi en est-il de la forme verbale composée de l’adjectif et du pronom suffixé. Ainsi une proposition verbale comme יָדוֹ כָֽבְדָה sa main est lourde est, de soi, au présent comme la proposition nominale יָדוֹ כְבֵדָה sa main (est) lourde[2]. Exemples : אָהַ֫בְתִּי j’aime Gn 27, 4 (et 15 fois) ;

  1. Ce sens est possible ; cp. וַתִּשְׂנָא et tu hais Ps 45, 8 (§ 118 p).
  2. Cf. Ps 3, 2 רַבּוּ ils sont nombreux suivi de רַבִּים (ils sont) nombreux.