isolée, mais bien attestée et qui répond à la forme de l’arabe líma, semble être la forme première (avec accent mileʿel), dans laquelle מה reste enclitique[1].
2) généralement לָ֫מָּה ; mais devant gutturale א, ה, ע on a לָמָ֫ה (§ 33) p. ex. לָמָ֫ה אַתֶּם 2 S 19, 11 ; לָמָ֫ה יְהֹוָה Jug 21, 3.
e III. מה indépendant (assez rare) :
- 1) avant un mot, d’ordinaire avec accent disjonctif, on a généralement la forme moyenne מֶה, p. ex. מֶ֛ה קוֹל 1 S 4, 14 (accent tebīr).
- 2) après un mot, en fait toujours en pause, on a מָה, p. ex. וְנַ֫חְנוּ מָ֔ה et nos quid (sumus) ? Ex 16, 7.
f En résumé, on a :
מָה 1) comme proclitique devant gutturale sans redoublement virtuel ;
2) après une préposition devant gutturale ou en grande pause ; et dans לָ֫מָּה, לָמָ֫ה ;
3) indépendant, après un mot (assez rare).
מֶה 1) comme proclitique devant gutturale avec redoublement virtuel suivie de qameṣ ;
2) après une préposition, d’une façon normale ;
3) indépendant devant un mot (assez rare).
מַה־ comme proclitique devant une consonne non gutturale, et devant une gutturale avec redoublement virtuel (non suivie de qameṣ).
Sont employés comme pronom relatif les deux mots אֲשֶׁר et שֶׁ ּ , qui semblent n’avoir originairement rien de commun[2]. Le relatif שֶׁ ּ a dû exister de tout temps en hébreu dans la langue parlée. Dans la langue littéraire il a été supplanté presque complètement par אֲשֶׁר avant l’exil. Après l’exil, il apparaît assez fréquemment[3]. À l’époque post-biblique (Mishna) il supplanta complètement le littéraire אֲשֶׁר.
- ↑ Cf. Biblica 1 (1920) p. 363.
- ↑ Cf. Mélanges Beyrouth, 6, p. 129.
- ↑ Voir la statistique détaillée dans Brown, Lexicon, s. v. שֶׁ ּ ; König, t. 2, p. 322. Il n’est pas inutile de signaler l’erreur de Kautzsch, § 36, d’après lequel שֶׁ ּ est fréquent dans Esdras (en réalité 1 fois) et dans les Chroniques (en réalité 2 fois). Même erreur dans Bauer et Leander § 32 b.