terre ; on les conduit à ce pavillon, au fond
de la cour, où madame Durut amena le
chevalier[1], le jour de sa première visite.
Madame Durut (recevant des mains d’un de ses gens un sac de mille louis en or que le comte a apporté dans la voiture). — Soyez les bienvenus, messieurs.
Le Prince. — Bonsoir, ma chère Durut. Comte, vous avez devant vos yeux la surintendante de nos menus, la cheville ouvrière de notre bonheur, la femme à la fois la meilleure, la plus utile et, par ma foi ! tout au moins la plus aimable.
Madame Durut (occupée de serrer l’or dans un bureau). — Ah ! cher prince, dites-en beaucoup moins, afin qu’on puisse en croire quelque chose.
Le Prince. — Non, d’honneur ! c’est qu’en vérité, Durut, ce que je viens de dire est senti ; je suis si persuadé de ton mérite, que je veux te prouver un jour, tête à tête, à quel point je te rends justice.
- ↑ Voyez numéro premier, page 6.